Le marché noir des devises en Algérie demeure instable. Le taux de change du dinar algérien face à l’euro et au dollar américain enregistre un changement surprenant ces trois derniers jours. Il s’agit d’une hausse du dinar algérien face à ces deux monnaies de référence.
Cette situation est ‘’surprenante’’ et ‘’inhabituelle’’ aux yeux des opérateurs du marché noir. Ces derniers s’attendaient, en cette période de l’année, à des hausses importantes de l’euro et d’autres devises face au dinar sur le marché noir.
La cotation de l’euro sur ce marché noir ce mardi 3 septembre 2024 est de 100 euros pour 24 150 Da à la vente, c’est-à-dire le prix de vente des cambistes aux clients. Pour l’achat, les cambistes achètent le billet de 100 euros contre 23 950 DA. Le 31 aout, la cotation était de 100 euros pour 24 200 DA.
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Concernant la monnaie des États-Unis d’Amérique, la cotation est de 100 dollars pour 22 200 DA à la vente. Pour l’achat, les cambistes reprennent le billet de 100 dollars américains contre 22 000 DA, soit une légère baisse par rapport au taux de change appliqué le 31 du mois derniers. En effet, le taux de change était de 100 dollars pour 22 300 DA.
Le taux de change actuel de l’euro sur le marché noir contredit les cambistes qui tablaient sur des flambées de cette monnaie à partir de l’été. Ils avaient annoncé au début de l’été sur des pages facebook des hausses de la monnaie unique européenne. Des annonces qui s’avèrent fausses.
Les cambistes contredits par le marché
Les cambistes basaient leurs prévisions sur les indicateurs des années précédentes. Ils s’attendaient à plus de départs à l’étranger pour passer les vacances, mais leurs calculs se sont révélés erronés. La raison ? : La baisse du nombre de visas accordés aux Algériens par les pays occidentaux, notamment. Les demandes de visas pour la France, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la Belgique et autres pays occidentaux obtiennent dans leur majorité des réponses défavorables.
A cela s’ajoute les nouvelles conditions imposées par les Douanes algériennes à la réception des colis venus de l’étranger. Les Algériens qui ont l’habitude d’acheter des articles sur des plateformes numériques basées à l’étranger et de les revendre en Algérie ne peuvent plus continuer à exercer leur activité. Les Douanes considèrent cette activité comme une importation déguisée.