Marchés boursiers : Espoirs sur le commerce international mais prudence avant la BCE - Maghreb Emergent

Marchés boursiers : Espoirs sur le commerce international mais prudence avant la BCE

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Côté européen, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a réaffirmé jeudi que l’Union européenne préparait sa riposte à une éventuelle offensive commerciale américaine. Une telle escalade risquerait de freiner la croissance mondiale forte et synchronisée qui a été l’un des principaux moteurs des performances boursières depuis près d’un an.

 

 

Les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé jeudi en matinée, la prudence limitant les prises de risque avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la signature attendue par Donald Trump du texte fixant les droits de douane sur les importations américaines d’acier et d’aluminium.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,44% à 5.210,69 points vers 09h15 GMT. L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,22%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,26%.

À Francfort, le Dax (-0,07%) est pénalisé par le recul de 3,35% de Merck KGaA, dont les prévisions de résultats souffrent de la concurrence chinoise dans les cristaux liquides et d’une hausse des coûts. A Londres, le FTSE 100 avance de 0,14%.

En Asie, les marchés actions ont nettement progressé: Tokyo a fini sur un gain de 0,54%, Shanghai a pris 0,54% et l’indice MSCI des marchés d’Asie-Pacifique hors Japon avance de 0,89%.

A Wall Street, le S&P 500, qui perdait près de 1% en début de séance mercredi, a limité son recul à 0,05% en clôture après les déclarations de la porte-parole de la Maison blanche, Sarah Sanders, sur la possiblité que le Canada, le Mexique et d’autres pays soient exemptés des nouveaux droits de douane sur l’acier et l’aluminium annoncés par Donald Trump.

Le président américain pourrait signer ce jeudi ou vendredi le texte arrêtant les nouveaux tarifs douaniers.

 

Draghi attendu sur l’inflation et le QE

 

Côté européen, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a réaffirmé jeudi que l’Union européenne préparait sa riposte à une éventuelle offensive commerciale américaine.

Une telle escalade risquerait de freiner la croissance mondiale forte et synchronisée qui a été l’un des principaux moteurs des performances boursières depuis près d’un an.

“Nous demeurons positifs sur les actifs risqués, notamment dans les marchés émergents, en raison du dynamisme de la croissance mondiale et parce que nous considérons que les tensions commerciales actuelles sont ponctuelles et ne marquent pas le début d’une nouvelle tendance”, explique Charles Saint-Arnaud, économiste et stratège d’investissement de Lombard Odier AM.

“Cependant, nous continuons de souligner que l’augmentation de la volatilité des marchés est là pour rester (et qu’elle pourrait aussi influer de façon plus marquée sur les marchés émergents).”

Les chiffres mensuels du commerce extérieur chinois publiés en début de journée ne montrent logiquement aucun impact des tensions des derniers jours, mais au contraire un bond de 44,5% des exportations en février, leur hausse la plus marquée depuis trois ans.

En dehors du dossier du commerce international, le grand rendez-vous du jour est évidemment la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Si le statu quo sur les taux est assuré, les investisseurs attendent les nouvelles prévisions de croissance et d’inflation de l’institution de Francfort, ainsi que les commentaires de son président, Mario Draghi, à partir de 13h30 GMT, sur l’impact possible de tensions commerciales mais surtout sur l’évolution des prix et le calendrier de la fin des achats d’actifs.

 

Engie brille, Renault recule, Casino perdant

 

Sur le marché des changes, l’euro recule face au dollar à 1,2388, non loin de son niveau du 24 janvier, à la veille de la précédente réunion de la BCE.

Les rendements des emprunts d’Etat de la zone euro varient peu, le dix ans allemand ressortant à 0,661%, en légère hausse par rapport à son niveau de mercredi soir.

Sur les marchés actions, la cote reste animée par les publications de résultats et par l’actualité des fusions acquisitions. A Paris, Engie gagne ainsi 5,06%, de loin la plus forte hausse du CAC 40, après l’annonce d’un retour de la croissance organique, qui devrait être “forte” cette année, et celle d’une hausse du dividende.

Casino cède 5,46%, la promesse d’une hausse de plus de 10% du résultat opérationnel courant cette année ne suffisant apparemment pas à compenser des résultats difficiles à lire pour 2017, car marqués par des éléments non récurrents. JCDecaux perd 3,56% après avoir dit s’attendre à une croissance organique de son chiffre d’affaires de 2% au premier trimestre, une prévision jugée décevante par le marché. 

Aux M&A, Renault cède 0,64% après les démentis du gouvernement français et de Nissan aux informations de Reuters selon lesquelles les deux constructeurs automobiles négocient un renforcement de leur alliance, ce qui pourrait conduire au rachat par Nissan de l’essentiel des 15% du capital de Renault encore détenus par l’Etat français. Le titre Renault avait bondi de 5,64% mercredi.

Dans le secteur des concessions et des travaux publics, le groupe espagnol ACS gagne 6,65% et l’italien Atlantia 4,85% après avoir annoncé discuter d’Abertis, qu’ils se disputent depuis des mois.

La perspective d’une fin des surenchères financières dans ce dossier fait perdre 4,12% au titre Abertis tandis que Hochtief, la filiale allemande d’ACS, prend 4,84%.

Le marché pétrolier se stabilise, après la baisse provoquée par les chiffres de production record aux Etats-Unis.

 

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