Les Bourses européennes ont terminé en très nette baisse mardi, accusant leur deuxième séance de repli d’affilée, sous le coup d’un nouveau plongeon du compartiment bancaire, dont l’état de santé reste un sujet de préoccupation dans un environnement de taux très bas, mais aussi du recul marqué des valeurs automobiles.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était également dans le rouge, plombée elle aussi par les constructeurs automobiles à la suite de chiffres de ventes du mois de juillet jugés décevants et par le recul prononcé de Pfizer (-2,2%) à la suite des résultats annoncés par le géant pharmaceutique. À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,84% (-81,18 points) à 4.327,99 points. Le Footsie britannique a cédé 0,73% et le Dax allemand 1,8%. L’indice EuroStoxx 50 a perdu 2,03% et le FTSEurofirst 300 1,33%
Sur les deux premiers jours du mois d’août, le CAC 40 a perdu 2,52%, effaçant ainsi plus de la moitié des gains de juillet (+4,77%). Le Dax est en repli de 1,87% sur la période (après +6,79% en juillet) et le FTSE 100 de 1,18% (contre +3,38%).
Toujours sous le coup de fragilités révélées vendredi par les résultats des tests de résistance du secteur menés par l’Autorité bancaire européenne (ABE), l’indice regroupant les valeurs bancaires européennes a reculé de 3,37% après avoir déjà perdu 1,79% lundi, soit un repli sur deux jours de plus de 5%.
Outre les banques italiennes, le titre Commerzbank a figuré parmi les plus fortes baisses du jour (-9,19%) après que la deuxième banque allemande a lancé un avertissement sur ses résultats 2016 en raison des incertitudes géopolitiques et de la politique de taux négatifs de la Banque centrale européenne.
Le secteur automobile a également pesé sur la cote, avec une baisse de 2,69% sur la journée. Cela porte son repli depuis le début de l’année à 17,6%, troisième plus mauvaise performance après les banques et l’assurance (-22,5%).
Pétrole, toujours morose
Les cours du pétrole restent orientés à la baisse, avec un brut léger américain (WTI) franchement repassé sous la barre des 40 dollars, les marchés actions et l’or noir semblant retrouver l’étroite corrélation qui les avait liés en début d’année.
Sur le marché des changes, le yen s’envole par rapport au dollar à la suite du plan de relance annoncé dans la matinée par le gouvernement japonais. L’annonce de ce plan a entraîné un violent mouvement de ventes des obligations souveraines japonaises, le plus marqué depuis plus de trois ans, en raison des craintes des investisseurs de voir la Banque du Japon acheter moins de papier souverain. Cette évolution sur le marché obligataire japonais a débordé sur l’Europe et sur les Etats-Unis, où les acteurs du marché vendent également en masse des titres de dette souveraine