Au Maroc, le Comité national des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie (CNEMEP), a annoncé une « semaine de colère » du 7 au 16 juillet, marquée par plusieurs manifestations à travers le pays et culminant à une « marche de la colère » devant le Parlement, le 16 juillet courant.
Malgré une médiation annoncée par le gouvernement, entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les étudiants en médecine, les négociations ont échoué.
Ces étudiants poursuivent leur grève historique depuis plus de 200 jours. C’est le plus long boycott universitaire au Maroc. Un boycott qui figure dans le top dix mondial.
Notons que les étudiants en médecine et en pharmacie réclament une réforme en profondeur de leur formation, plus de clarté sur la sixième année, la publication du cahier des charges du troisième cycle et des mesures d’accompagnement face à l’augmentation des effectifs, notamment l’ouverture de nouveaux centres hospitaliers universitaires au Maroc.
Dans un communiqué, le CNEMEP dénonce « une mesure abusive que l’histoire n’oubliera pas », faisant référence à l’inaction du gouvernement face à leurs revendications pour une réforme en profondeur du système de formation médicale et pharmaceutique. Les étudiants accusent le gouvernement de privilégier les « luttes politiques » et les « règlements de comptes mesquins » au détriment de l’avenir du secteur de la santé.
A noter qu’un tiers des diplômés en médecine au Maroc part chaque année à l’étranger, alors que le pays est confronté à un déficit de 47 000 praticiens, selon des chiffres officiels.