Il y aurait actuellement quelque 50 000 Marocains, qui effectuent des études à l’étranger, en particulier en France, avec un total 34 000.
Au Maroc, et à condition de s’inscrire dans des universités européennes, l’Office des changes accorde des facilités aux étudiants marocains pour financer directement leurs études à l’étranger. Explications.
Depuis le 1er janvier 2017, une nouvelle circulaire permet à tout étudiant marocain à l’étranger de pouvoir non seulement payer ses frais de scolarité par une banque locale, mais d’avoir un pécule voyage pour toute l’année, en plus de payer ses frais d’assurance et de loyer. Ainsi, les étudiants marocains, qui s’inscrivent dans des universités européennes en particulier en France, bénéficient de beaucoup de facilités de change. Pour cela, il faut d’abord constituer un dossier (études à l’étranger) et le domicilier auprès d’une banque marocaine, qui, à son tour, va se charger de réaliser toutes les opérations au profit de ce compte ouvert par un étudiant scolarisé dans une université à l’étranger.
L’Office des changes accorde à l’étudiant, pour faire face à ses premières dépenses et frais d’installation, une allocation de 25 000 DH renouvelable chaque année, jusqu’à une année après la fin des études. Autre avantage, le père, la mère ou le tuteur de l’étudiant dispose d’un pécule de 20 000 DH pour l’accompagner à l’étranger, à condition qu’il soit mineur, et qu’il s’agisse de son tout premier départ.
En outre, les frais de scolarité (y compris les frais d’assurance et de mutuelle) dus aux établissements à l’étranger peuvent être assurés par transfert, virement ou par chèque libellé en devises. Aucun plafond n’est exigé dans ce cas, mais avec la présentation d’une facture ou d’un devis, justifiant la dépense, à la banque gérant le compte de l’étudiant. L’Office des changes accorde les mêmes facilités pour les loyers et les charges, et là encore, aucun plafond n’est prévu. Cependant, un bail ou »tout document en tenant lieu » est exigé pour valider le transfert par la banque.
10.000 DH annuels pour les frais de séjour
D’autre part, une dotation mensuelle de 10.000 DH, pour ce qui est des frais de séjour (hors scolarité et hors loyer), est autorisée durant toute l’année scolaire. Mais, les étudiants boursiers sont tenus de fournir à leur banque domiciliataire au Maroc la notification de bourse indiquant le montant de celle-ci. Ce montant viendra en déduction des droits à transfert au titre des facilités de change dont bénéficie l’étudiant boursier.
Autre avantage accordé par les autorités financières marocaines, la possibilité pour les étudiants marocains à l’étranger de s’équiper en outils informatiques d’avoir une dotation de 25.000 DH tous les trois ans, mais à condition de la présentation d’une attestation d’inscription pour l’année scolaire considérée et une facture »proforma » ou un devis.
Pour les étudiants, qui doivent effectuer des stages non rémunérés à l’étranger, ils bénéficient quant à eux d’une dotation mensuelle de 10 000 DH pendant 12 mois au maximum, alors que pour les stages partiellement rémunérés, seul le complément à concurrence du plafond de 10 000 DH est autorisé.
50.000 marocains étudient à l’étranger
Enfin, la dernière mesure prise par l’Office des changes en faveur des étudiants Marocains à l’étranger, est qu’ils continuent à recevoir des fonds du Maroc jusqu’à une année après la fin de leurs études.
Cette mesure, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, permet, selon le directeur général de l’Office des changes Hassan Bouknadel, de »faciliter les choses pour les étudiants, qui préfèrent rester à l’étranger pour chercher un stage ou un emploi après avoir terminé leurs études ».
Cette instruction de l’Office des changes prévoit également la possibilité pour les étudiants de charger les dépenses liées à leurs études à l’étranger sur des cartes bancaires internationales, sans passer par un compte bancaire domicilié au Maroc.
Il y aurait actuellement quelque 50 000 Marocains, qui effectuent des études à l’étranger, en particulier en France, avec un total de 34 000. Viennent ensuite, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie avec 15.000 étudiants.