Nizar Baraka a occupé à deux reprises un poste ministériel, celui de ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales celui de ministre de l’Économie et des Finances.
La parenthèse Hamid Chabat, élu secrétaire général de l’Istiqlal en 2012, est révolue. Egalement oubliés les démêlés du parti avec les autres formations politiques. Le temps du rassemblement de la famille istiqlalienne est venu. Nizar Baraka, le nouveau secrétaire général de l’un des plus vieux parti marocains, l’Istiqlal, a la victoire modeste. Et veut tourner rapidement la page mouvementée de l’histoire du parti sous l’ère de Hamid Chabat, et en ouvrir une nouvelle, celle de la réconciliation et le rapprochement entre les cadres et les militants. C’est par une victoire sans appel de 924 voix contre 230, que Nizar Baraka a battu son rival, une semaine après le 17eme congrès de l’Istilal, qui a validé la candidature des deux seuls postulants au poste de SG du parti.
Le Conseil national, issu du 17eme congrès a en fin de compte départagé les deux candidats, et consacré l’arrivée d’un jeune au poste de SG de l’Istiqlal. Nizar Baraka a occupé à deux reprises un poste ministériel, celui de ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales sous le gouvernement (istiqlalien) d’Abbas El Fassi entre 2007 et 2011 et ministre de l’Économie et des Finances sous le gouvernement de coalition de Benkirane, avant la sortie de l’Istiqlal de la majorité en juillet 2013. Il assure actuellement la présidence du Conseil économique, social et environnemental.
Rassembler la famille istiqlalienne
»Aujourd’hui, le but est la réconciliation pour renforcer l’unité du parti », a t-il déclaré, juste après sa victoire. La priorité est tout de même de »réhabiliter la politique et récupérer la confiance des militants et des citoyens dans l’Istiqlal ». »L’élection (de Nizar Baraka) marque la fin de l’ère du populisme et le retour aux valeurs du parti », estime un ancien ministre Istiqlalien. Parmi les premiers objectifs du nouveau secrétaire général de l’Istiqlal, il faut »créer une nouvelle dynamique et redonner vie aux instances du parti vidées de leur substance. »
La chute de l’Istiqlal, sous le mandat de Chabat, originaire de Taza (200 km à l’est de Fès), avait été notamment marquée par un faible score aux élections législatives d’octobre 2016. Dans son programme électoral, Nizar Baraja, né à Rabat en 1964, avait appelé à ce que »les élus istiqlaliens et les membres des coordinations locales à se mobiliser pour encadrer le débat public et répondre aux attentes des citoyens. Et puis, il s’agit surtout de renforcer l’attractivité du parti et le rétablissement de la confiance des citoyens. »
Les défis de l’Istiqlal
La fin de l’ère Chabat devrait relancer le parti en perspective des prochaines élections locales. Aux dernières élections législatives d’octobre 2016, l’Istiqlal, arrivé en bas du podium, n’a récolté que 46 sièges, très loin du PAM (102 sièges) et du PJD (125 sièges), vainqueur de ces élections. Le mauvais score du parti, en plus des déclarations intempestives et belliqueuses de son SG à l’égard des cadres comme Yasmina Badou ou Karim Ghellab, et causé des crises diplomatiques avec l’Algérie et la Mauritanie, ont vite fait de convaincre les autres partis d’évincer l’Istiqlal de la coalition gouvernementale. Aux élections locales de septembre 2015, l’Istiqlal a obtenu 5.106 sièges (16,22%), arrivant en seconde position après le PAM (6.655 sièges) et devant le PJD (5.021 sièges). Pour les Conseils régionaux, l’Istqlal est arrivé en troisième position avec 119 sièges, devancé par le PAM (132 sièges), et le PJD (174 sièges).