Le pôle Société Civile du Comité de pilotage de la Conférence des Parties de la Convention – Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) a entrepris depuis une série de rencontres avec des ONG, réseaux et coalitions dans divers pays du continent africain.
Cette tournée a pour objectif de renforcer la mobilisation des acteurs non gouvernementaux africains et leur participation à la 22ème conférence des Nations-unies sur le climat qui se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain.
La première phase de cette mission concerne l’Afrique du sud, le Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan, le Swaziland et la Tanzanie. « La participation de la société civile africaine à la cop22 est essentielle pour plusieurs raisons : d’ abord parce que la société civile internationale a joué avec les chercheurs et les experts un rôle important dans le processus qui a abouti à l’accord de Paris. Aussi, la conférence de Marrakech se veut le relais des préoccupations des pays du sud, l’Afrique et les îles insulaires notamment. Enfin, la résistance au changement climatique exige d’agir au niveau international, régional et local » a déclaré Driss El Yazami, chef du pôle société civile de la cop22.
Le programme de cette tournée africaine est préparé en collaboration avec le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération et bénéficie du soutien du réseau diplomatique marocain.
Le pôle Société Civile a pour mission de contribuer à une prise de conscience plus forte des acteurs non étatiques marocains sur les enjeux environnementaux, mais aussi de se rapprocher et établir des partenariats forts avec la société civile internationale et agir en faveur de dynamiques structurelles durables, portées par les acteurs non étatiques, qui se prolongent au-delà de la COP22.
Permettre au Maroc d’organiser la prochaine Conférence des Nations Unies sur le Climat, c’est aussi reconnaître le Maroc comme un grand pays de l’écologie. Selon l’organisme indépendant Climate action tracker (CAT), le Maroc fait partie des quatre pays les plus écologiques au monde aux côtés du Costa Rica, du Bhoutan et de l’Éthiopie. Ce virage écologique marocain s’est concrétisé par un plan énergétique très ambitieux puisque le Maroc ambitionne de porter à 42% la contribution des énergies renouvelables à la production électrique d’ici 2020, et à 52% à l’horizon 2030.
La COP22 Marrakech 2016 sera donc un événement majeur pour le monde mais également une formidable vitrine pour un Maroc durable et au coeur des technologies les plus innovantes.
Sont attendus à ce grand rendez-vous international, 1500 journalistes, 8000 délégués de la société civile et des députés du monde entier. La COP 22 va se dérouler sur un terrain de 25 hectares situé à Bab-Ighli à Marrakech (le long des remparts de la Médina). Sur les 25.000 à 30.000 participants attendus, seulement 13.000 seront accrédités par le Secrétariat Général de la CCNUCC ce qui leur donnera accès à la zone dite bleue, gérée par l’ ONU.
Entre temps, Marrakech a lancé de gros chantiers pour être en phase avec cet événement climatique mondial. Les chantiers en cours prévoient la construction d’un centre de tri sélectif afin de produire du biogaz qui sera ensuite transformé en électricité, la rénovation du parc d’éclairage publique avec comme ambition une réduction de 40% de la facture énergétique de la ville, la réhabilitation de l’actuelle décharge et création d’une décharge aux normes actuelles à 34 km de la précédente, la livraison en août 2016 de bus électriques et la création d’un parc photovoltaïque. En effet, le géant japonais Sumitomo a annoncé le 27 janvier 2016 à Rabat sa volonté de construire à Marrakech une centrale photovoltaïque de 1MW.