Le ministère marocain de la Santé vient d’actualiser le protocole de prise en charge des cas d’infection à la COVID-19 en vue de réduire le délai de traitement et d’améliorer les conditions de prise en charge des cas infectés.
« Compte tenu de la situation épidémiologique nationale actuelle de COVID-19 et conformément aux recommandations du comité technique et scientifique consultatif de la prévention et du contrôle de la grippe et des IRA, le protocole de prise en charge des cas d’infection au SARS-CoV-2 a été actualisé », lit-on dans une circulaire du ministère adressée samedi aux directeurs des centres hospitalo-universitaires.
Selon le ministère, l’objectif de cette mise à jour est, d’une part, de réduire le délai de prise en charge en démarrant le traitement le plus rapidement possible et, d’autre part, améliorer les conditions de prise en charge des cas. Le protocole révisé comprend notamment une mise à jour des définitions des cas d’infection au SARS-CoV-2 et de COVID-19 et du protocole de prise en charge.
D’après ce nouveau protocole, un cas suspect est toute personne présentant des signes d’infection respiratoire aigüe (toux, mal de gorge, difficulté respiratoire…) avec ou sans fièvre, ou une fièvre supérieure ou égale 38°C non expliquée par une autre étiologie évidente, accompagnée, de myalgies ou de céphalées, ou bien une infection respiratoire aigüe sévère nécessitant une hospitalisation.
Pour les cas probables, le ministère précise qu’il s’agit de tout cas suspect avec un des trois critères suivants, à savoir un contexte épidémiologique évocateur, des images à la TDM très évocatrices de la COVID-19 ou toute personne présentant brutalement et sans étiologie évidente un des deux signes cliniques très en faveur d’une infection au SARS-CoV-2, à savoir la perte de l’odorat ou du goût.
Tout décès sans cause évidente, survenu après un syndrome de détresse respiratoire et ayant été en contact avec un cas probable ou confirmé ou ayant un lien épidémiologique avec un cluster, est également considéré « cas possible », poursuit le ministère.
Les cas asymptomatiques sont mis sous traitement de 1ère intention pendant une durée de sept jours, avec un isolement d’une durée totale de 14 jours, fait observer la même source. S’agissant des cas symptomatiques, ils sont mis sous traitement de 1ère intention pendant une durée de dix jours, avec un isolement d’une durée totale de 14 jours. La durée du traitement peut être prolongée de cinq jours, avant d’envisager le traitement de 2ème intention.
Pour les modalités de prise en charge, le protocole indique que les cas asymptomatiques ou symptomatiques bénins, sans aucun facteur de risque, sont pris en charge à domicile, notant qu’un suivi régulier de l’état de santé doit être assuré par le centre de santé de proximité afin de détecter précocement tout signe d’aggravation ou effet indésirable du traitement.