La parti authenticité et modernité (PAM), proche du palais royal, est en train de préparer un programme électoral pour remporter les prochaines législatives, prévues le 7 octobre prochain au Maroc.
Lors de la réunion des bureaux politiques et fédéral samedi dernier à Casablanca, le PAMI, parti fondé par Driss El Himma, ex-ministre délégué à l’Intérieur et proche d’entre les proches de Mohamed VI, a clairement affiché ses ambitions de remporter cette consultation. Le secrétaire général du parti et actuel président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyass El Omari, a tout simplement affirmé que le PAM va remporter les élections législatives et diriger le prochain gouvernement, issu de ces élections. Surfant sur la vague du ‘’changement que réclament les marocains’’, il affirme que ‘’la persistance de la situation actuelle risque de mener le pays vers une catastrophe’’. Et puis les ‘’anciennes politiques sociales menées jusque là on montré leurs limites durant ces cinq dernières années, avec un impact négatif qui a touché les différents secteurs’’, explique t-il aux cadres du parti. Pour El Omari, il faut ‘’de l’innovation dans l’élaboration des politiques publiques’’, avant de prévenir contre les ‘’guéguerres inutiles’’ entre partis marocains.
Un parti qui a l’appui du Makhzen
Le grand objectif des ‘’Pamistes’’ est de se poser, face notamment au PJD, au pouvoir, et aux autres partis, comme ‘’une alternative politique sérieuse, avec des propositions innovantes, réaliste et réalisables.’’ Sur la liste des candidats, le SG du PAM a donné des garanties pour qu’il y ait ‘’une grande représentativité des femmes’’. Le PAM a été créé le 7 août 2008 par Fouad Ali Al Himma, qui a fédéré cinq partis politiques marocains : le Parti démocrate national, le Parti Al Ahd, le Parti de l’environnement et du développement, l’Alliance des libertés et le Parti initiative citoyenne pour le développement. Aux dernières élections locales, il est arrivé premier avec 6.655 sièges (21,2% des suffrages), devant l’Istiqlal (16,22%) et le PJD (15,94%). Ces communales ont montré toute la force du parti du ‘’Makhzen’’, comme disent les marocains.
De la politique au cannabis
En septembre dernier, la carte politique marocaine s’est sensiblement redessinée après la victoire du PAM, qui a pratiquement terrassé les partis de la vieille garde, l’Istislal et les socialistes de l’USFP en tête, mais également les partis de la Haraka et les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), au pouvoir en alliance avec le Rassemblement national des Indépendants (RNI). Une petite anecdote : c’est ce parti qui a rassemblé les paysans du Rif cultivant le cannabis en 2014pour les fédérer et proposer une légalisation de la culture de cette plante. Le PAM a également porté le débat sur la dépénalisation de la culture du cannabis au Parlement.