Le procureur général du roi près la Cour d’appel d’Al Hoceima a ordonné, vendredi soir, l’arrestation du leader du mouvement Hirak Chaabi Nasser Zefzafi, pour enquête avant de le déférer devant le parquet, pour « entrave à la liberté du culte dans la mosquée Mohammed V à Al Hoceima ».
« Informé de l’entrave par le dénommé Nasser Zefzafi, en compagnie d’un groupe d’individus, à la liberté du culte dans la mosquée Mohammed V à Al Hoceima et à l’accomplissement de la prière du vendredi, en empêchant le prédicateur de poursuivre son prêche, prononçant un discours provocateur, où il a insulté l’Imam, et en semant des troubles qui ont attenté au calme, à la quiétude et à la sacralité de ce culte, privant ainsi les fidèles de la dernière prière du vendredi du mois de Chaâbane, le procureur général du roi a ordonné l’ouverture d’une enquête à ce sujet », indique le communiqué du procureur général du roi cité par la Map.
La police n’a pas réussi à l’interpeller. Zefzafi qui se pose en leader de Hirak Chaabi, le mouvement de contestation né de la mort du marchand de poissons Mouhcine Fikri en octobre 2016, s’est réfugié dans son domicile, selon des vidéos partagée sur Facebook. Une chaine humaine s’est formée autour de son lieu de résidence pour empêcher toute tentative d’interpellation.
Par ailleurs, le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Al-Hoceima a annoncé l’arrestation de 20 personnes, les 26 et 27 mai 2017, pour de présumés crimes et délits portant atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et pour d’autres crimes de droit commun.
Le communiqué du procureur général précise que le ministère public avait chargé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de mener les investigations nécessaires pour déterminer les actes criminels présumés perpétrés par certains individus ou que ces derniers auraient incité à commettre.