La croissance économique du Maroc au 3e trimestre 2014 a reculé à 2,9%, contre 3,7 % à la même période de 2013. Selon le Haut commissariat marocain au plan (HCP), cette baisse a été portée par le recul de la production agricole, malgré la hausse enregistrée dans d’autres secteurs.
L’économie marocaine, impactée par la baisse des exportations de phosphates, et un recul de la production agricole, n’arrive toujours pas à rebondir. Au 3eme trimestre 2014, elle n’a enregistré que 2,9% de croissance contre 4,1% une année auparavant, indique une note d’information du Haut Commissariat marocain au plan (HCP). Cette décrue de la croissance économique marocaine s’explique notamment par une baisse de la production agricole de 1,6% durant cette période, en dépit d’une hausse de 3,7% des activités non agricoles. Le HCP ajoute que la valeur ajoutée agricole, corrigée des variations saisonnières, a reculé de 1,3 % en volume au cours de la même période, contre une forte croissance de 18,4% réalisée durant la même période en 2013. Par contre, l’industrie a enregistré une hausse de 4,7% contre 0,1% au 3eme trimestre 2013, et une hausse de 3,2% des activités du secteur tertiaire contre 2,1% à la même période de l’année dernière. Par ailleurs, la valeur ajoutée globale de l’ensemble des activités économiques a enregistré, quant à elle, une progression de 2,9 % contre 3,8% au troisième trimestre de 2013.
En deçà des prévisions
Et, sur toute l’année 2014, le HCP table sur une croissance économique globale de 2,4%, loin des prévisions du gouvernement, et en recul par rapport au 3e trimestre. Le gouvernement marocain avait en fait revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 dés la fin du 1er semestre. L’économie locale ayant été impactée par de mauvaises exportations de phosphates, fer de lance de l’économie marocaine. Les prévisions de clôture de l’année 2014 par la loi de finances ont été ramenées à 3,5% contre 4,2% initialement. Même si le déficit budgétaire, pour les six premiers mois de 2014 est moindre que celui de 2013 à la même période, soit 29 milliards de DH contre 32,8 milliards en 2013. Le gouvernement Benkirane table, en fait, sur un déficit budgétaire fin 2014, de 4,9% du PIB, comme « une étape vers le retour à l’équilibre des finances publiques et à la maîtrise de l’endettement ».