Le président de la COP22 et ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a reçu jeudi à Rabat les plus importants opérateurs économiques du Maroc, afin de leur présenter les opportunités de partenariat et les modalités de participation dans le cadre de la COP de Marrakech.
Lors de cette rencontre, Salaheddine Mezouar a souligné le rôle majeur du secteur privé dans la lutte contre le réchauffement climatique. « Cette mobilisation contre le changement climatique est aussi une mobilisation pour le développement. Elle doit être globale et élargie en associant aux cotés des gouvernements, le monde des affaires et les acteurs financiers », a-t-il déclaré.
Cité par un communiqué du comité de pilotage de la COP22, le président de la COP22 a aussi appelé les patrons à agir pour que le prochain rendez-vous planétaire du climat joigne l’ambition à l’action: « Nous comptons sur votre mobilisation à nos cotés pour réussir cet évènement d’envergure mondiale et vous invitons à faire de la COP22 une étape importante du développement d’un Maroc émergeant », a-t-il dit.
Cette rencontre a également été marquée par l’allocution de Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et patron de BMCE Bank of Africa dans laquelle il a souligné que les banques marocaines ont d’ores et déjà intégré dans leur culture les nouvelles contraintes liées aux changements climatiques.
« Aujourd’hui, elles œuvrent à la décarbonisation de leurs actifs de manière à être conforme aux normes internationales », a-t-il assuré. « Le secteur bancaire marocain est impliqué bien avant la COP21 dans la défense des énergies renouvelables », a rappelé M. Benjelloun, assurant de la mobilisation du secteur pour réussir le challenge de la COP de Marrakech.
Pour sa part, Fayçal Mekouar, vice-président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté les actions du patronat en matière de développement durable et exprimé sa volonté à contribuer à la réussite de la COP22. « Dans le cadre de la COP22, les engagements de la CGEM s’inscrivent dans la durabilité », a-t-il souligné.
Lors de son intervention, Said Mouline, le directeur général de l’Agence marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE) et chef du pôle partenariat public-privé au sein du comité de pilotage de la COP22, a assuré que le secteur privé est le fer de lance de la COP22, avant d’exposer aux représentants du monde des affaires les modalités prévues de coopération tout en les appelant à devenir partenaire de la COP de l’action.
« Nous avons la chance d’avoir au Maroc un secteur privé organisé. Ce dernier doit montrer au reste du monde qu’il a un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques et cela représente aussi un investissement », a-t-il soutenu.
S’exprimant sur les espaces du village de Bab Ighli, Abdeslam Bekrate, chef du pôle logistique et sécurité a réaffirmé l’engagement du comité de pilotage de la COP22 à être proche et à l’écoute de tous les acteurs : « Au-delà des formulaires, nous sommes prêts à aller vers nos partenaires pour leur expliquer », a-t-il assuré.
Face aux challenges du réchauffement climatique, la COP de Marrakech représente une occasion pour les opérateurs économiques de saisir de nouvelles opportunités et d’accélérer leur démarche de transition énergétique et de responsabilité sociale et environnementale.
Le site de Bab Ighli qui accueillera le village de la COP22 sera divisé en deux zones : la Zone Bleue, sous autorité des Nations Unies, qui abritera les travaux de la conférence des parties, et un espace ouvert aux partenaires, comprenant les zones « Innovation et Solution » et « Société Civile », favorisant par leur proximité les échanges entre les participants.