Maroc: Nouvelles arrestations de djihadistes de l’EI à Fès (BCIJ) - Maghreb Emergent

Maroc: Nouvelles arrestations de djihadistes de l’EI à Fès (BCIJ)

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Le premier coup de filet a permis l’arrestation de 11 individus lors du démantèlement de cette cellule, répartis entre Fès, Meknès, Khouribga, Casablanca, Zaouiat Cheikh, Sidi Bennour, Demnate et Sidi Hrazem.

Les services de sécurité marocains ont annoncé ce lundi de nouvelles arrestations de présumés terroristes liés à l’Etat Islamique (Daech), dans le sillage du démantèlement, il y a une semaine, d’une cellule djihadiste à Fès. 

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé avoir arrêté six nouveaux suspects entre les 17, 21 et 23 octobre courant, qui feraient partie de la cellule de l’EI de Fès, qui a été démantelée le 14 octobre. Au total, ils sont 17 membres de cette cellule liée à Daech, qui ont été arrêtés par les services de sécurité marocains. Ces présumés terroristes prévoyaient, selon un communiqué du BCIJ ”une attaque terroriste visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du Royaume”. Les nouvelles arrestations ont été effectuées dans les villes de Rabat, Béni Melal et Ouled Saad Draa, près d’El Jadida (80 km au sud de Casablanca). Selon le communiqué du BCIJ, les six personnes arrêtées seraient impliquées ”dans des plans terroristes” de la cellule de Fès, affiliée à Daech. 

Le premier coup de filet a permis l’arrestation de 11 individus lors du démantèlement de cette cellule, répartis entre Fès, Meknès, Khouribga, Casablanca, Zaouiat Cheikh, Sidi Bennour, Demnate et Sidi Hrazem. Ils projetaient, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, de “porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du Royaume et de semer la panique chez les citoyens”.

Le démantèlement de cette cellule djihadiste a permis notamment la saisie d’une quantité de liquides et de poudres chimiques servant à la fabrication d’explosifs, des armes à feu, dont trois pistolets et deux fusils de chasse, une quantité importante de munitions, des bombes lacrymogènes, deux gilets destinés à la fabrication de ceintures explosives, selon la même source.

Selon des enquêtes judiciaires et des arrestations en 2016 de présumés terroristes appartenant à l’Etat Islamique, le Maroc serait une cache pour des réseaux terroristes ”dormants”. “Il s’agit de cellules dormantes pour effectuer des opérations d’envergure, qui doivent être créées par les islamistes ou les combattants de l’Etat islamique au Maroc”, a indiqué le directeur du BCIJ Abdelhak Khiame, cité par la presse marocaine. Selon le ministère de l’Intérieur, l’EI compte dans ses rangs plus d’un milliers de Marocains. 

Depuis 2002, le Maroc a réussi à démanteler 174 cellules terroristes, dont 60 sont liées à la Syrie et à l’Irak, et à déjouer plus de 352 projets “destructeurs” visant à porter atteinte à la sécurité du Royaume, a rappelé vendredi 20 octobre Abdelhak El Khayam.

Depuis l’attentat terroriste de mai 2003 à Casablanca, qui a fait 45 morts dont 12 kamikazes et plus d’une centaine de blessés, le Maroc a été la cible de plusieurs attentats terroristes. Le 14 avril 2007, deux frères se sont fait exploser devant ‘’Dar America’’, près du Consulat des Etats-Unis à Casablanca. Et, le 28 avril 2011, un restaurant très fréquenté par les touristes à Marrakech, a été la cible d’un autre attentat terroriste à l’explosif, qui a fait 17 morts et 20 blessés.

Toutes les arrestations de présumés terroristes, de soutien et de l’apologie du terrorisme se font sur la base de la loi antiterroriste, promulguée en mai 2003, après les attentats kamikazes, qui avaient ciblé la capitale économique du Maroc.

 

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