En 2007, les autorités marocaines avaient qualifié la visite de l’ex-roi Juan Carlos dans les deux enclaves espagnoles Ceuta et Melilla de »provocation ». L’ambassadeur du Maroc à Madrid Omar Azziman avait été rappelé à Rabat, en signe de protestation.
Maintenant qu’a été annoncée la visite, prévue le 9 septembre prochain, de la reine Sofia à Ceuta, les zones d’ombres sur une subite colère du palais royal sont peut-être levées. La sourde colère de Rabat serait notamment motivée par l’agenda de cette visite: la reine d’Espagne doit assister à une cérémonie militaire dans l’enclave, en présence même de la ministre espagnole de la Défense, Maria Dolores de Cospedal.
Le raidissement soudain des relations entre les deux pays est directement lié à cette visite, croient savoir des observateurs marocains cité par les médias. Rappelons qu’en 2007, les autorités marocaines avaient qualifié la visite de l’ex-roi Juan Carlos dans les deux enclaves espagnoles Ceuta et Melilla de »provocation ». L’ambassadeur du Maroc à Madrid Omar Azziman avait été rappelé à Rabat, e, signe de protestation.
Un match de »foot » annulé
Selon le site sportif Be Soccer, l’annulation du match de football prévu initialement aujourd’hui entre l’AD Ceuta et le Moghreb de Tetouan a été décidée par »le gouvernement marocain pour des raisons politiques. »
Pour le site marocain, Le Desk, les raisons de cette annulation sont différentes : celle-ci serait intervenue ‘alors que nombre d’observateurs évoquent un coup de froid entre Rabat et Madrid autour de la recrudescence des tentatives de ralliement de l’Espagne par de nombreux Marocains dans le contexte tendu que connaît le Rif depuis dix mois. »
Riposte aux »migrants » contre Madrid
La visite de la reine Sofia à Ceuta et, surtout, son agenda pourraient expliquer aussi le relâchement du contrôle des frontières marocaines avec les deux enclaves espagnoles, qui s’est soldé par le passage, le 7 août dernier, de 187 migrants d’origine subsaharienne en territoire espagnol.
Dans des confidences au site en ligne El Confidential digital et sous couvert d’anonymat, des officiers de la Garde civile espagnole ont estimé la semaine dernière que le Maroc avait »levé le pied pour envoyer des messages au gouvernement » espagnol. Les mêmes milieux de la garde civile rappelaient que cette situation aux frontières ressemble étrangement avec celle constatée en février dernier, lorsque le Maroc avait menacé l’UE de représailles à la suite du blocage de l’application de l’accord agricole par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).