Les tractations pour la formation d’un gouvernement de coalition, après les élections législatives du 7 octobre 2016, ont débuté officiellement à Rabat où le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, a rencontré les leaders du PPS et du MP.
Il n’y a plus de doute sur la volonté, sinon la disposition du leader du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, 12 sièges)) Nabil Benabdallah de faire partie du prochain gouvernement, celui de Benkirane III.
A l’issue d’un entretien lundi avec le chef du gouvernement, le chef du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, 12 sièges) a déclaré à la presse que »non seulement les facteurs qui ont poussé le parti à participer au gouvernement de 2011 sont toujours là, mais ils se sont renforcés. »
M. Nabil Benabdallah a même appelé à »la formation d’une majorité gouvernementale cohérente, sincère et solidaire. »
Le chef du Mouvement Populaire (MP, 27 sièges) M’hand Laenser, a également été reçu le même jour par Benkirane dans le cadre de ces tractations pour la formation d’une majorité gouvernementale.
Le leader du MP s’est toutefois refusé à donner des indications claires sur sa volonté d’intégrer la majorité gouvernementale, expliquant seulement que cette décision revient au Conseil national. »Cette participation reste soumise à conditions », a-t-il ajouté.
Le RNI en «attente »
L’autre parti susceptible de faire partie de la majorité gouvernementale, le Rassemblement national des Indépendants (RNI, 37 sièges), est dans une posture d’attente, en particulier pour sonder les intentions de l’Istiqlal (46 sièges), et les »échos » en provenance du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM, 102 sièges), arrivé en seconde position mais qui a déjà annoncé son intention de »chauffer » le banc de l’opposition au gouvernement Benkirane.
Le RNI, qui reste vague sur son intention de rallier le futur gouvernement de la majorité, attend également de voir ce que va décider l’Union Constitutionnelle (UC, 19 sièges), qui, elle, ne devrait pas »faire faux bond » et rallier la »majorité ».
Reste, enfin, à connaître ce que va décider la »Koutla », l’ancienne coalition nationale formée de l’Istiqlal et des socialistes de l’USFP (20 sièges).
Ces tractations ne devraient cependant pas durer longtemps, le SG du Parti de la Justice et du développement (PJD, 125 sièges), qui a remporté ces législatives 2016, peut approcher la majorité (198 sièges) pour diriger le futur gouvernement en ayant comme alliés le PPS, l’UC et le MP, qui totalisent à eux trois 58 sièges, en attendant les ralliements de dernière minute.
L’entourage de Abdelilah Benkirane insiste sur le fait qu’il ne formera son gouvernement qu’après avoir écouté »tout le monde », et notamment les syndicats.