Jean-Luc Mélenchon a mis en garde les électeurs de la « France insoumise » contre la « terrible erreur » que représenterait selon lui un vote en faveur du Front national et s’est déclaré prêt à devenir Premier ministre, estimant son mouvement capable de remporter les élections législatives en juin.
Arrivé quatrième du premier tour de l’élection présidentielle dimanche dernier avec 19,58% des suffrages, le député de gauche européen n’a pas donné de consigne de vote pour le second tour qui opposera dimanche prochain la candidate du Front national Marine Le Pen à celui d’En marche ! Emmanuel Macron.
Le fait que Jean-Luc Mélenchon n’ait pas appelé explicitement à voter contre la candidate d’extrême droite au soir du premier tour a suscité de nombreuses critiques à gauche. Invité dimanche soir du journal télévisé de TF1, le fondateur de la France insoumise a récusé toute ambiguïté dans sa position pour le second tour.
« Ma position, ce n’est pas ‘ni, ni’ (ni Marine Le Pen, ni Emmanuel Macron, NDLR). Je ne voterai pas Front national. Je combats le Front national et je le dis à tous ceux qui m’écoutent : ne faites pas la terrible erreur de voter Front national car vous pousseriez le pays à un embrasement général », a-t-il déclaré. Mais selon lui « tout va se jouer aux législatives ».
« A mon avis, la France va se débarrasser de Marine Le Pen à cette élection présidentielle, et nous, dans un mois, nous allons tous ensemble nous débarrasser de la politique de M. Macron », a-t-il déclaré. « Je suis prêt à gouverner ce pays si nous conquérons la majorité », a-t-il dit en évoquant l’éventualité d’une candidature à Lille, Marseille ou Toulouse.