C’est surtout la faute à la tripartite de Annaba. Polémique sur l’action du gouvernement. Difficile ensuite pour le Café presse politique d’évaluer l’engagement politique des femmes sur un mode tranquille.
Est ce que la situation financière algérienne est meilleure en ce premier trimestre 2017 par rapport à la même période l’année dernière ? Qui mieux que Hassan Haddouche, toujours à l’affût des signes de progrès, pour développer la réponse que les chiffres confortent « cela va mieux. Il faut se rappeler que l’on était à une moyenne du prix du baril d’a peine 30 dollars au deux premiers mois de 2016. La compression des importations aidant, le déficit de 2017 devrait être absorbé sans grande difficulté » si les cours actuels du brut se consolider. Mais est cela une raison pour changer de discours comme la fait Abdelmalek Sellal lors de la tripartite de Annaba, en profitant au passage pour s’emmêler les pinceaux sur les chiffres de l’importation ? « Une erreur de communication » selon El Kadi Ihsane, pour qui les déficits cumulés vont se poursuivre les prochaines années et qu’il ne fallait surtout pas laisser croire que l’Algérie était en train d’en sortir. « Nous avons aux choses sérieuses, prévient Abed Charef. La baisse des importations était possible et elle a été fait. Mais là n’est pas le problème. Maintenant il faut créer une économie qui comme les grandes puissances industrielles importe beaucoup parce qu’elle exporte beaucoup. Il faut s’inscrire dans les flux de l’économie mondiale. Or ce qu’on essaye de faire jusque là c’est de la substitution aux importations. Dans un an on se rendra compte que cela ne mène nulle part ». Hadda Hazem déplore elle que le gouvernement se soit parlé à lui même à la tripartite de Annaba. « Pas de vrais représentants des travailleurs et des échanges de compliments. Une monopartite ». Le CPP s’est ensuite déchiré sur la question du rythme des réformes engagées. Dans la description qui en est faite par Hassan Haddouche, « cela bouge ». Pour El Kadi Ihsane « ce n’est pas sérieux de parler ainsi ». Polémique et éclats de voix.
La part des femmes dans le recul et dans le changement
La deuxième partie du CPP a été plus consensuelle, 8 mars oblige. « Les femmes changent elles la politique en s’engageant ? » demande le maître de cérémonie, Khaled Drareni. « Pas plus que les hommes » pour Souhila Benali, surprise du jour sur le plateau du café presse. Pour elle la politique des quotas aura plus desservi qu’aider les femmes à faire avancer leurs revendications. Hadda Hazem, est plus partagée sur l’efficacité des quotas et déplore surtout que les partis aillent « chercher dans la rue » des profiles féminins pour combler leur liste et satisfaire aux 30% obligatoires de femmes. Les hommes du plateau, Abed Charef et El Kadi Ihsane ont surtout tenté de situer la part des femmes dans le recul global qu’à connu ces dernières années la société algérienne en termes de retour vers le conservatisme et le désintérêt vis à vis de la chose publique. Ils n’auront pas été complaisants de ce point de vue, même si El Kadi Ihsane estime clairement que les femmes font du bien à la politique et que Abed Charef mesure avec bienveillance leur montée en puissance dans la société. Les noms de Khalida Toumi et Salima Ghezali ont été évoqué, bien sur. Pour polémiquer ? Il faut voir.