64% des bénéficiaires des projets de l’Agence nationale de gestion du micro crédit (ANGEM) sont des femmes a déclaré, samedi à Tipasa, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, et ministre par intérim du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Kaouthar Krikou.
La ministre, qui était en visite dans la wilaya en compagnie de la Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Algérie, Mme.Blerta Aliko, dans le cadre de la coopération en matière de développement durable, a assuré que la femme rurale a bénéficié d’ »une grande part » des dispositifs de soutien et d’accompagnement assurés par l’Etat, « pour la réalisation de projets, et pour consacrer le changement à tous les niveaux, dont particulièrement au plan économique, à travers l’intégration du domaine de l’entrepreneuriat avec une volonté digne d’intérêt ».
L’ANGEM a assuré un soutien et un accompagnement à 586.879 femmes sur un total de 923.308 projets financés par le dispositif jusqu’à août dernier, dans différents domaines relatifs entre autres, à l’agriculture, la petite industrie, le bâtiment, l’artisanat et les services, a souligné la ministre.
Selon les statistiques fournies par des responsables de l’ANGEM, la femme rurale a bénéficié de 32% des projets affectés aux femmes au titre de ce dispositif national de soutien à l’emploi, soit une moyenne de 187.567 bénéficiaires.
Mme.Krikou a également fait cas de 15.864 projets de femmes financés par la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), sur un total de 152.613 projets pris en charge au titre de ce dispositif.
Elle a assuré la poursuite des efforts des secteurs de la Solidarité nationale et de l’Emploi, en vue de consacrer un développement de l’entrepreneuriat chez la femme rurale, avec des normes mondiales « de nature à contribuer à bâtir l’économie de la nouvelle République ».
S’exprimant sur la présence de la Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) avec elle à Tipasa, Mme.Kaouther Krikou a déclaré qu’elle s’inscrit au titre d’une action de coordination avec le PNUD.
« C’est là une preuve de l’existence d’une volonté pour promouvoir les efforts de la femme rurale dans le monde de l’entrepreneuriat, aux plans formation et accompagnement, et selon des normes mondiales susceptibles de donner libre court à ses capacités (femme rurale) en matière de productivité, commercialisation et échanges d’expériences », a précisé Mme. Krikou.
Mme.Blerta Aliko a souligné que cette visite est une opportunité pour s’enquérir de plus près « sur les projets réalisés par la femme rurale dans le cadre des dispositifs étatiques de soutien à l’emploi ».
S’agissant des projets qu’elle a visité, la Représentante résidente du PNUD en Algérie les a qualifiés de « dignes d’intérêt », estimant que la femme rurale a « atteint des niveaux appréciables dans le domaine de la petite industrie, et de l’artisanat notamment », a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre « c’est la preuve des compétences, aptitudes, et capacités d’innovation de la femme rurale, qui peut jouer un rôle essentiel dans l’édification de l’économie », a-t-elle souligné en outre, plaidant en vue d’œuvrer davantage « pour la professionnalisation de ces micro entreprises, à travers des plans de commercialisation et la labellisation de leurs produits aux plans national et international ».
Mme.Blerta Aliko a également loué le travail accompli par différents dispositifs de soutien dont elle a pris connaissance, dont l’ANGEM et la CNAC, et le financement bancaire des PME. Il s’agit de « véritables opportunités à exploiter », a-t-elle dit.
Cette visite a Tipasa a permis à Mme.Krikou et à son hôte de s’enquérir d’un nombre de projets économiques réalisés par des femmes, dans le cadre de dispositifs étatiques de soutien à l’emploi.