Selon une note ministérielle envoyée par la direction générale de la prévention au ministère de la Santé, aux DSP (Direction de la santé wilaya), établissements de santé publique, CHU et walis en date du 7 juin, et suite aux recommandations du comité scientifique de suivi de l’évolution du Covid-19, l’utilisation des tunnels désinfectants représenterait un danger sur la santé publique, et est par conséquent interdite.
« Ces tunnels, dont le fonctionnement est basé sur des produits désinfectants qui sont toxiques et extrêmement irritants pour la peau, peuvent être à l’origine de bronchospasmes dus à l’inhalation et également d’effets gastro-intestinaux, tels que les diarrhées et les vomissements.» Précise la note du ministère de la Santé
Selon la même source, les organismes susmentionnés sont invités à retirer les tunnels installés au niveau des accès aux différents sites qui leurs sont rattachés ou annexés.
Par ailleurs, cette instruction se veut aussi une réaction aux recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) du 15 mai 2020 portant « nettoyage et désinfection des surfaces environnementales dans le cadre de la Covid-19 ».
L’on se souvient que l’installation de ce type d’équipements au niveau des hôpitaux et autres lieux publics, avait été largement saluée par les autorités algériennes, qui en avait fait un « argument de vente » extrapolé à l’adhésion citoyenne à la feuille de route de l’exécutif, à travers la vague de solidarité qui s’était emparé de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Plusieurs « voix médiatiques officielles » plutôt élogieuses, avaient alors pour des besoins de communication, instrumentalisé le débat autour de cette initiative en la présentant comme la preuve ultime d’un sursaut économique imminent, ayant pour locomotive l’industrie nationale et la promotion des capacités locales.