L’avocat Mokrane Ait Larbi a répondu, dans un communiqué rendu public ce lundi, au parquet d’Alger, suite à une mise au point de ce dernier, publiée dimanche, où il avait démenti l’inexistence d’un détenu politique dans les prisons algériennes.
l’Avocat a justifié son démenti à la mis au point du parquet d’Alger, en précisant que « les détenus politiques que je défends avec d’autres collègues, au-delà des chefs d’inculpations retenus contre eux, n’ont pas commis des crimes de droit commun. Ils sont des détenus politiques ».
Rappelons que le parquet général de la cour d’Alger a démenti, dimanche dans un communiqué, le refus par le juge d’instruction près le tribunal de Dar El-Beïda de la constitution de l’avocat Mokrane Aït Larbi « dans un dossier en cours d’instruction et la délivrance à ce dernier d’un permis de communiquer avec son client ».
Selon le même parquet, « l’avocat en question ne s’est pas présenté devant le juge d’instruction ou son secrétariat pour remettre et recevoir les documents pertinents, mais a voulu se les procurer de façon illégale en envoyant une personne qui n’a rien à voir avec le dossier et qui ne remplit pas les conditions légales ».
« C’est le parquet qui a commis une violation de la loi »
A son tour, l’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Mokrane Ait Larbi a contredit les déclarations du Parquet général en précisant qu’il a chargé conformément à la loi un avocat agrée pour déposer la lettre de constitution et récupérer le permis de communiquer à ma place ». ajoutant que « cet avocat est constitué dans la même affaire, n’est pas une personne étrangère au dossier ».
Pour Ait Larbi, « le refus de remettre le permis de communiquer à un avocat qui représente son collègue est une violation de la loi. Mettre fin à la constitution entre l’avocat et son client obéit à la loi de la profession d’avocat et à son règlement intérieur. Dans l’histoire de la justice, il n’a jamais été demandé à un avocat de restituer un dossier au juge d’instruction ou à toute autre partie judiciaire après la fin de la constitution ».