La militante algérienne d’origine française, militante de l’indépendance nationale, historienne, universitaire et poétesse Djamila Amrane-Minne, née Danièle Minne est décédée ce samedi 11 février 2017 à Alger à l’âge de 77 ans, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris de sources proches de la famille.
Fille de Jacqueline Gueroudj, Djamila a fait partie du réseau des activistes durant la bataille d’Alger. Elle a ensuite rejoint le maquis de la wilaya III en 1957. Incarcérée en décembre 1957 à la prison de Barberousse, elle a été transférée en suite en France avant d’être libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée en application des Accords d’Évian.
A l’indépendance du pays, Danièle Minne opte pour la nationalité algérienne et devient Djamila Amrane lors de son mariage en 1964. Elle a travaillé à l’université d’Alger puis est devenue en 1999 professeur d’histoire et d’études féminines à l’université de Toulouse.
Outre des poèmes, elle a écrit plusieurs ouvrages, dont l’un fondé sur 88 entretiens réalisés entre 1978 et 1986, sur la participation des femmes algériennes à la guerre de Libération. Elle sera enterrée ce dimanche 12 février 2017 à Béjaïa.