Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a présenté, mardi, le projet portant révision de la Constitution devant la Commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés à l’Assemblée populaire nationale (APN). Jeudi, la mouture sera présentée au parlement avant, de passer l’épreuve du vote populaire par référendum, le 1er novembre 2020.
Selon une copie parvenue à notre rédaction, l’avant projet de la constitution aborde d’emblée, dans le préambule, des éléments nouveaux, qui ont trait à la lutte contre la corruption, la consécration de la date du 22 février 2019 comme celle du passage à « une Algérie nouvelle » réclamé « pacifiquement » par le peuple à travers le Hirak, ainsi qu’au respect des droits de l’homme, « conformément aux principes de la déclaration internationale des droits de l’homme de 1949 et le conventions ratifiées par l’Algérie.»
Les rédacteurs du texte ont également aborder le volet écologique et de protection de l’environnement « dans le cadre d’une utilisation rationnelle des ressources naturelles et leurs préservation pour les générations futures ».
Tout en veillant à perpétuer le statut d’héritier de l’Armée de Libération Nationale (ALN) ainsi que son caractère de lutte contre le terrorisme l’ANP (Armée Nationale Populaire) est abordée dans le préambule de na nouvelle mouture, comme étant un appareil de lutte contre tout danger « extérieur », sans qu’il soit spécifier par la commission chargée de la rédaction du texte. Cette disposition est adossée à l’adhésion totale aux principes de paix, défendus dans le cadre du multilatéralisme, au sein des Nations Unies et de l’Union Africaine.
Enfin, la dimension amazigh de l’Algérie fait son apparition dans le préambule. Les rédacteurs proposent désormais que l’Algérie soit « une terre arabe et amazigh, mais également méditerranéenne et africaine». Elle est aussi « une terre d’islam et une partie indivisible du Grand Maghreb».