Mustapha Mekideche sur Radio M : "Ce n’est pas le moment d’augmenter la production d’hydrocarbures" - Maghreb Emergent

Mustapha Mekideche sur Radio M : “Ce n’est pas le moment d’augmenter la production d’hydrocarbures”

Algérie Radio M Mustaphe Mekideche
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Pour l’économiste et vice-président du CNES, Mustapha Mekideche, l’augmentation de la production algérienne de pétrole annoncée par Sonatrach n’est pas opportune en cette période de baisse des prix du brut.

“Ce n’est pas le moment de vendre plus d’hydrocarbures” estime l’économiste Mustapha Mekideche, lors de son passage à l’émission L’Invité du Direct de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent. “Les augmentations de la production de 195 millions de tonnes équivalents de pétrole pour 2016, et de 224 millions de tonnes équivalents de pétrole en 2019, annoncées dans une période de baisse des prix du pétrole, ne vont pas apporter de solutions financières”, a –t-il expliqué, en précisant que cette augmentation annoncée concernera le gaz naturel qui répond en réalité à une hausse de la demande intérieure. Selon lui, le marché national du gaz naturel connait une croissance à 2 chiffres”.

Cependant, Mustapha Mekideche considère que cette augmentation de la production pétrolière ne se fera pas sous forme de contrats supplémentaires, mais plutôt par l’augmentation du rythme d’extraction dans les gisements existants. “L’augmentation de la production annoncée par Sonatrach, ne s’agira pas à mon avis, de contrat supplémentaires mais ce sera plutôt une augmentation de la production de ses gisements pour honorer ses engagements à l’international”, a-t-il expliqué.

Augmenter les prix des carburants

Abordant la question du changement de modèle de consommation énergétique, M. Mekideche rappelle, en citant les chiffres de Sonatrach, que l’Algérie dispose d’un potentiel de “2.747 millions de tonnes équivalents de pétrole (tep) en gaz” et de “387 millions de tonnes équivalents de pétrole en pétrole”. “Si on divise par la consommation annuelle, on verra qu’on aura plus de 2 à 3 décennies de potentiel énergétique fossile”, dit-il. Pour y faire face, le vice président du Conseil national économique et social (CNES) trouve qu’”il faut lancer un appel pour la limitation de la consommation” des énergies fossiles et de développer les énergies renouvelables. Aussi, selon lui, les prix du transfert du gaz naturel vers les industries doivent être revus, notamment pour l’aval pétrochimique. Pour rationaliser la consommation énergétique M. Mekideche dans la hausse des prix un levier principal, tout en continuant à subventionner “les groupes les plus vulnérables”, dit-il à ce sujet.

 

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