La Mission permanente de l’Algérie auprès des Nations Unies a vigoureusement pris la défense de la boxeuse algérienne Imane Khelif, face aux « sceptiques » qui remettraient en cause son identité de genre. Lors d’un briefing du Conseil de sécurité, le représentant algérien a affirmé que « le rapport du Comité international olympique (CIO) a battu en brèche tout sceptique » à ce sujet.
« La courageuse boxeuse, Mlle Imane Khelif qui est née de sexe féminin, a vécu son enfance en tant que jeune fille et pratiqué le sport en tant que femme à part entière », a déclaré le diplomate algérien en réponse aux propos de son homologue russe, rejetant fermement les doutes qui planent sur l’identité de genre de l’athlète. « Il n’y a aucun doute à ce sujet, à l’exception de ceux qui servent un agenda politique dont nous ignorons les desseins », a- t- il ajouté.
Cette vive réaction de l’Algérie intervient dans un contexte de polémique autour de la participation d’Imane Khelif aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L’ancien président américain Donald Trump s’était notamment insurgé contre la présence de l’athlète algérienne, affirmant dans un tweet qu’il « exclurait les hommes des compétitions de femmes » s’il était élu en novembre.
« Je me contente de renvoyer tout un chacun au CIO qui, dans son témoignage, a manifestement battu en brèche tous les sceptiques à propos de notre courageuse héroïne, petite-fille des femmes algériennes libres », a conclu le représentant algérien, réaffirmant la légitimité de la participation d’Imane Khelif.
Alors que l’affaire a même été portée devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie semble déterminée à défendre bec et ongles l’honneur de sa championne, face à ceux qu’elle accuse de servir des « agendas politiques » obscurs.