Le procureur de la République du tribunal d’Alger a requis lundi deux ans de prison avec sursis à l’encontre des trois prévenus poursuivis dans le cadre de l’affaire de la chaîne de télévision KBC, ce qui signifie que s’ils seront sans doute libres dès ce soir, ils seront néanmoins condamnés.
Le directeur de NessProd et de la chaîne de télévision privée KBC, relevant du groupe de presse El Khabar, Mehdi Benaïssa, le directeur de production de la chaîne, Riad Hartouf et la directrice au ministère de la Culture, Mounia Nedjaï sont poursuivis pour fausses déclarations, abus de fonction et complicité d’abus de fonction. Ils sont enfermés à la prison d’El-Harrach depuis plusieurs jours. Plusieurs manifestations ont été organisées en Algérie ainsi qu’à l’étranger, notamment en France, pour exiger leur libération.
La décision du tribunal administratif de Sidi M’Hamed d’Alger, de les placer sous mandat de dépôt a suscité une grande inquiétude, tout particulièrement, au sein de la presse algérienne dont plusieurs organes y ont vu un «acharnement» des pouvoirs publics contre la liberté d’expression.