Le tribunal d’Alger a condamné lundi le directeur de NessProd, filiale de Cevital, et de la chaîne de télévision KBC, relevant du groupe de presse privé El Khabar, Mehdi Benaïssa, et son directeur de production, Riad Hartouf, à six mois de prison avec sursis alors que Mounia Nedjaï, directrice au ministère de la Culture, a écopé d’un an de prison avec sursis et 50 000 Da d’amende.
Les trois prévenus étaient poursuivis pour fausses déclarations, abus de fonction et complicité d’abus de fonction.
A l’annonce du verdict des youyous ont fusé dans la salle et même l’entrée du tribunal. En dépit du soulagement, beaucoup n’ont pas manqué de relever que les concernés ont été malgré tout condamnés même s’ils vont pouvoir quitter la prison et retrouver les leurs.
Les trois prévenus qui étaient enfermés à la prison d’El Harrach, devraient être libérés durant l’après midi après accomplissement des procédures.
Le procureur de la République du tribunal d’Alger avait dans la matinée, requis deux ans de prison avec sursis à leur encontre. Plusieurs manifestations avaient été organisées en Algérie ainsi qu’à l’étranger, notamment en France, pour exiger leur libération.
La décision du tribunal administratif de Sidi M’Hamed d’Alger, de les placer sous mandat de dépôt a suscité une grande inquiétude, tout particulièrement, au sein de la presse algérienne dont plusieurs organes y ont vu un «acharnement» des pouvoirs publics contre la liberté d’expression.