Nida-22 rejette le référendum et appelle à une transition démocratique - Maghreb Emergent

Nida-22 rejette le référendum et appelle à une transition démocratique

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Les membres de l’initiative Nida 22 ont tenu, samedi soir, leur première conférence de presse virtuelle, après son lancement le 22 octobre dernier, pour expliquer davantage, aux Algériens, les objectifs de cette initiative qui « aspire à une transition démocratique, souple et indépendante ».

Optimistes des retours ressortis de la conférence du 22 octobre et le texte fondateur, rendu public, les initiateurs, à l’instar de l’avocat Mustapha Bouchachi et les militants Abdelouahab fersaoui, Hicham Khiat et Said Salhi ou encore l’universitaire Madjid Bencheikh, ont tous été unanimes pour dire que Nida22 « n’a pas d’aspiration politiques et ne se veut pas un représentant du mouvement populaire ».

Lors de cette conférence, les membre de Nida22 ont exprimé leur rejet du référendum sur la révision de la constitution, qui se déroule ce premier novembre. « Nous avons annoncé au grand public le “Nida22” le 22 octobre, car on a constaté que le projet a atteint sa maturité. Le fait que cela coïncide avec le référendum, est une manière de dire au pouvoir qu’il y a un autre acteur politique, qui est le peuple, et qu’il n’y a pas que le système qui prend les initiatives », ont ils souligné.

Il faut atteindre tous les Algériens là où ils se trouvent

Le membre de l’initiative Nida22 et vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Said Salhi, a déclaré que « les Algériens attendent ce genre d’initiative indépendante qui nourrit la force du Hirak. Notre objectif est d’ouvrir un débat ».

Pour le militant Hicham Khiat, l’objectif des initiateurs et « d’atteindre un maximum d’Algériens à travers les 48 wilayas avec leurs différences culturelles et idéologique ». Mais également, si cette initiative a pris du temps pour sortir au grand public, c’est à cause de « la pandémie du Covid-19 qui réduit les déplacement et les rencontres entre les membres. Mais aussi, il nous a fallu du temps pour arriver à un texte fondateur fédérateur et acceptés par tous les courants », souligne Hicham Khiat.

Sur cette pluralité culturelle et idéologique, le juriste Mouloud Boumghar assure que c’est « une richesse que nous refusons sa polarisation. Il y a un accord entre les différentes sensibilités sur une conception commune de la démocratie ».

Rendre le rapport de force au côté du Hirak

L’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Me Mustapha Bouchachi a souligné, lors de la conférence de samedi, que “les Algériens sont conscients que le pouvoir ne répondra pas à leurs aspirations et à ce qu’ils ont demandé et revendiqué durant les marches du Hirak ». « C’est à travers cette conviction que les algériens attendent une initiative qui les rassemble et qui répond à leur revendications », affirme-t-il.

Il a ajouté que l’initiative de Nida22 « est inclusive est fédératrice. Son texte fondateur répond à toutes les revendications du Hirak, et c’est là où réside sa force ».

Sur une question de Maghreb Emergent, si un éventuel retour des marches populaires renforcera le travail de Nida22 ou l’affaiblira, l’universitaire Kheddir Noureddine indique que « les marchse seront une opportunité pour expliquer aux Algériens ce que c’est Nida22 ». Pour le militant Abdelouahb Fersaoui « Nida22 a besoin du Hirak, comme le Hirak a besoin de ce genre d’initiative pour atteindre ses objectifs ».

Y aura-t-il un travail de terrain ?

Le président de l’Association RAJ, a assuré pour sa part, que “le meilleur moyen pour fédérer les Algériens autour de ce genre d’initiative c’est d’être sur le terrain, pour atteindre le maximum des Algériens. Pour lui « la collecte des signatures et le texte n’est pas une fin en soi, mais juste un départ pour mettre les Algériens sur les mêmes railles. La suite c’est un travail de long halène”.

Il est à noter que les chiffres d’audience du live Facebook du 22 octobre montrent que 148 000 personnes ont regardé la vidéo. Il a suscité 21000 interactions. A la suite de cette conférence virtuelle, un appel à signature a été lancé. Cet appel a atteint, jusqu’à samedi soir, 1 499 signatures de la part de citoyens de 31 wilayas et aussi de 12 pays du monde pour la diaspora algérienne.

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