L’auteur Nils Anderssen a raconté, dans son livre, une conversation qu’il avait eue avec Mehdi Benberka, en Suisse, en 1965, peu de temps avant l’assassinat de ce dernier.
« L’opposant marocain Mehdi Benbarka a été éliminé par les services de son pays en dépit de la protection que lui avait garantie le général de Gaulle », a assuré Nils Anderssen sur Radio M, lors de la présentation, la semaine dernière de son ouvrage « Mémoire éclatée, de la décolonisation au déclin de l’occident».
L’auteur présent au Salon international du livre d’Alger (SILA), a raconté, dans son livre, une conversation qu’il avait eue avec Mehdi Ben Berka, en Suisse, en 1965, peu de temps avant l’assassinat de ce dernier. A l’époque, Nils Anderssen, travaillait dans le domaine de l’édition, une activité qui lui permettait de militer en faveur des mouvements de décolonisation dont la révolution algérienne.
« Ben Berka dont la protection rapprochée était formée de militants espagnols m’avait demandé s’il y avait possibilité que ce soit des Suisses qui assurent sa protection. C’était compréhensible car c’était l’époque de Franco (en Espagne) ». Mais cette demande avait intrigué l’auteur sur un aspect en particulier. « Je lui avais demandé pourquoi est-ce qu’il craignait pour sa sécurité en Suisse et pas en France où ailleurs. Il m’avait répondu qu’en France, il bénéficiait de la protection du général de Gaulle, mais les services marocains et autres ont dépassé la protection de de Gaulle et, malheureusement, il en est mort ».
Il s’agit là de l’un des épisodes de la vie de l’auteur qui avait fini par être expulsé par la Suisse, en 1966, (il était uniquement détenteur de la nationalité suédoise) à cause de son soutien aux mouvements de libération et principalement en raison de la publication de thèses anticolonialistes chinoises. Il travaillera, pendant cinq ans, pour une radio albanaise avant de s’installer en Suède. Aujourd’hui, à 84 ans, il milite contre le courant mondialiste.