L’Algérie figure parmi les cinq premiers pays africains ayant eu le plus recours au partenariat public-privé durant les 15 dernières années, selon le président de la République.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans une interview publiée dans le rapport 2017 de l’Algérie élaboré par Oxford Business Group (OGB) rendu public mercredi, a soutenu que la révision en cours de la loi sur les hydrocarbures « contribuera davantage à l’amélioration des conditions d’attractivité des investissements étrangers dans ce secteur ».
En effet, a-t-il relevé, « l’apport financier et technique des entreprises étrangères dans l’amont pétrolier permettra de développer et de valoriser nos potentialités énergétiques pour sécuriser à long terme la demande interne et assurer nos engagements internationaux de livraison de gaz et de pétrole, en association avec l’entreprise publique Sonatrach ».
Le président a aussi saisi cette occasion pour revenir sur le dossier concernant les partenariats publics-privés. Bouteflika a tenu à rappeler que le secteur privé « a toujours trouvé sa place » dans l’économie du pays, ajoutant que l’économie de marché « est impensable sans une présence forte et active du secteur privé ».
C’est une formule qui a ses avantages, notamment celui de permettre le recours à de nouvelles formes de gestion, d’association et de partenariat entre capitaux publics et privés, et de mobiliser des sources de financement alternatives au financement budgétaire que les pouvoirs publics comptent promouvoir à l’avenir, a-t-il relevé.
« De manière générale, nous encourageons toute démarche de partenariat et de collaboration entre les entreprises publiques et les entreprises privées, nationales et étrangères, pour la réalisation de projets d’infrastructure ou de projets productifs dans tous les secteurs d’activités », a-t-il noté. Sur ce point, il a fait valoir que le partenariat public-privé n’est pas nouveau en Algérie en précisant que dans le Rapport 2016 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, l’Algérie figure parmi les cinq premiers pays africains ayant eu le plus recours à ce type de partenariat durant les 15 dernières années.
Pour le Président, la mise en œuvre du nouveau modèle de croissance et les objectifs fixés en matière de transformation compétitive des structures productives de l’économie nationale constituent « un terrain propice au déploiement du partenariat public-privé » et, de manière plus générale, à la collaboration active entre les entreprises publiques et privées selon la formule du gagnant-gagnant ». Cela est valable, selon lui, pour tous les secteurs d’activités, qu’il s’agisse de l’industrie, de l’agriculture, des grandes infrastructures ou de l’énergie et des mines.