L’euro monte face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Il gagne quelques gains ce mardi 16 juillet. Il est passé d’un euro pour 241,5 Da lundi à un euro pour 242 Da mardi, et ce, en la vente. En ce qui concerne l’achat, un euro est repris, mardi, par la cambiste contre 240 Da. Lundi, le taux était d’un euro pour 239,5 Da.
Cette hausse, la troisième depuis le début du mois, confirme les prévisions des opérateurs du marché noir des devises. Ces derniers tablaient, depuis des semaines, sur des hausses historiques de la monnaie unique européenne sur le marché noir cet été.
Plusieurs raisons citées par les cambistes
Contacté par nos soins, un cambiste explique cette augmentation de l’euro face au dinar sur le marché noir par une combinaison de plusieurs facteurs. Il cite, en premier lieu, les départs des vacanciers algériens vers l’étranger. ‘’Les familles qui envisagent de passer les vacances d’été à l’étranger commencent à acheter de l’euro sur le marché noir, ce qui crée une certaine pression sur la demande’’, explique-t-il. D’après ses informations, la demande pour l’euro dépasse, dans plusieurs régions du pays, l’offre. Cette dernière demeure stable.
Le deuxième facteur est lié aux visas d’étude. Les services consulaires, notamment français commencent depuis quelques jours, à délivrer les visas d’études pour les étudiants algériens. En moyenne, ces services délivrent entre 6500 et 9000 visas d’études par an.
Le troisième élément concerne le phénomène de Harraga qui prend de l’ampleur depuis quelques jours. Les candidats à l’immigration clandestine achètent des montants importants en euros, ce qui accentue la pression sur la demande pour cette monnaie.
S’agissant de l’évolution du marché au cours des prochains jours et semaines, notre contact n’écarte pas des flambées record de l’euro sur le marché noir. Son argument : la demande va encore augmenter au fil du temps devant une offre qui ne pourra pas suivre cette tendance. ‘’À partir du mois d’aout, la demande pour l’euro explose.
Elle provient, en plus des clients classiques du marché, des titulaires de visas d’études, des candidats à l’immigration clandestine et également des membres de la communauté nationale établie qui ont des revenus en Algérie. Des revenus qu’on convertisse en euro en vue de les transférer à l’étranger.