Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger l’Algérie a exprimé, sa « profonde désapprobation » de la décision « inattendue, inopportune et contre-productive » de la France d’apporter son soutien au plan d’autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental.
Face à cette situation, l’Algérie ne dissimule pas sa colère et brandit, en termes voilés, la menace. « Le gouvernement algérien tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française et dont le gouvernement français assume seul la pleine et entière responsabilité », souligne le texte.
Pour l’Algérie, cette décision « française relève manifestement d’un calcul politique douteux, d’un apriori moralement contestable et de lectures juridiques que rien ne conforte et rien ne justifie », dans une allusion visiblement à la prochaine visite d’Abdelmadjid Tebboune en France. Révélant que la « décision a été communiquée officiellement aux autorités algériennes par les autorités françaises ces derniers jours », le ministère des Affaires étrangères souligne que « les puissances coloniales, anciennes et nouvelles, savent se reconnaître, se comprendre et se rendre des mains secourables ».
Ces développements interviennent alors que le Chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, et candidat pour un deuxième mandat présidentielle est attendu pour une visite d’Etat en France « fin septembre, début octobre ».
Cette visite, plusieurs fois reportée sur fond de tensions récurrentes entre les deux pays, aura lieu « à une date à préciser » durant cette période, avait annoncé la présidence française. Elle surviendrait après le scrutin présidentiel en Algérie, prévu le 7 septembre prochain. Ce changement de position de la France impactera-t-il cette visite ?