En 2015, l’Europe devrait comptabiliser plus d’un million de demandes d’asile. Jusqu’à 450 000 pourraient aboutir à un statut de migrants humanitaires, permettant une installation en Europe.
Aider les réfugiés à s’intégrer le plus vite possible
Angel Gurría explique que le coût humain de cette crise des réfugiés « est terrifiant », suggérant qu’il est essentiel que les pays trouvent rapidement une façon équitable de répartir les réfugiés en Europe, et qu’ils veillent à ce que toutes ces personnes en difficulté, aussi nombreuses soient-elles, aient de quoi se loger, se nourrir et subsister. « Les pouvoirs publics devront aussi prendre les mesures qui s’imposent à moyen et long terme pour remédier à cette crise », indique M. Gurría. Selon lui, un autre enjeu se fait jour : l’intégration des nombreux réfugiés qui s’installeront dans les pays d’accueil européens. Pour cela, le SG de l’OCDE propose de développer et adapter les programmes afin de faire en sorte que les réfugiés puissent s’intégrer le plus vite possible dans leur nouveau pays et tirer le meilleur parti de leurs compétences. « Nous devons tous garder à l’esprit que loin d’être un fardeau, l’immigration est un véritable atout », a tranché Angel Gurría.
D’après l’OCDE, à court terme, la prise en charge et l’accompagnement d’un nombre aussi élevé de demandeurs d’asile auront un coût et poseront des difficultés majeures. De même, l’impact sur l’économie dépendra pour beaucoup de la réussite de l’intégration des réfugiés. « Il faudra pour cela intensifier nos efforts afin de leur offrir des formations linguistiques, d’évaluer leurs compétences individuelles, de les soigner et de trouver des solutions à leurs difficultés sociales, mais aussi collaborer avec les employeurs et les syndicats pour essayer d’améliorer leurs perspectives d’emploi », préconise le SG de cette organisation. Selon lui, l’expérience passée des crises de réfugiés montre que si l’aide à l’intégration est appropriée, les immigrés peuvent contribuer amplement au développement de nos pays.