Selon des documents qu’Algérie patriotique affirme détenir, entre 2008 et 2009, il a alimenté d’une somme totale de 1.421.000 dollars un compte américain de Najat Arafat. Un autre compte de l’épouse de l’ex-ministre de l’Energie, géré également par Omar Habour, a été crédité de 1.900.000 dollars, ajoute le journal électronique algérien, sans toutefois préciser la période pendant laquelle cette dernière somme a été virée.
Selon Algérie patriotique, qui affirme détenir des documents l’attestant, Omar Habour a alimenté d’une somme totale de 1.421.000 dollars entre 2008 et 2009, un compte bancaire détenu par Najat Arafat, l’épouse de l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, à la Trust Bank (Atlanta, Géorgie, Etats-Unis).
Pour rappel, le nom de Omar Habour, un Algérien réputé proche de Chakib Khelil, a été cité dans le dossier d’accusation de Saipem-Sonatrach, une affaire traitée par la justice italienne se rapportant à des dessous de table versés, par le biais d’intermédiaires, à des responsables algériens par des responsable de la société italienne en vue d’obtenir de juteux marchés dans le secteur de l’énergie.
Un autre compte détenu par Najat Arafat à la même banque et dont Omar Habour était également le fondé de pouvoir, a été crédité de la somme de 1.900.000 dollars, ajoute le journal électronique algérien, sans toutefois préciser la période à laquelle cette somme a été virée. Un compte détenu en commun par Chakib Khelil et son épouse, indique encore Algérie patriotique, a été provisionné à hauteur de 1.400.000 dollars entre 2004 et 2011.
Chakib Khelil a occupé le poste de ministre de l’Energie entre 1999 et 2010. Il est rentré en Algérie en mars dernier après une longue absence consécutive à l’ouverture d’enquêtes par le Département du renseignement et de la Sécurité (DRS, renseignements militaires) sur des scandales de corruption communément appelés par la presse l’affaire Sonatrach 1. Le mandat d’arrêt international émis contre lui en août 2013 a été annulé quelques mois après son émission mais il n’est pas pour autant rentré au pays avant que la justice algérienne n’écarte complètement son implication dans ces scandales.
Multi Group Finance, le sous-traitant de Mossack Fonseca
Les révélation d’Algérie patriotique viennent relayer celles du site d’information marocain le Desk, publiées dans le cadre des Panama Papers et selon lesquelles « c’est Multi Group Finance, une société fiduciaire établie à Lausanne et à Montreux, en Suisse qui a tissé le réseau de comptes et de compagnies offshores dissimulant les fonds de Najat Arafat, Omar Habour et Farid Bedjaoui ».
Le Desk ajoute dans un article publié le 9 mai dernier : « Multi Group Finance a sous-traité la domiciliation des compagnies offshores à Mossack Fonseca qui a créé ces sociétés et a fourni les prête-noms pour les administrer. Toutes ces sociétés ont été constituées avec un capital social réparti sur des actions au porteur (donc anonymes) pour gérer des comptes bancaires domiciliés en Suisse. »
Unaoil, un autre scandale impliquant Omar Habour
Rappelons que le nom de Omar Habour, en plus d’avoir été cité dans l’affaire Saipem-Sonatrach, a aussi été cité récemment dans un autre scandale de corruption. Il s’agit de l’affaire « Unaoil » qui se rapporte à des pots-de-vin de millions de dollars versés par Samsung et Huyndai à des responsables algériens afin d’obtenir des contrats en Algérie et ce, alors que Chakib Khelil était le responsable omnipotent du secteur de l’Energie.
En échange de sommes substantielles, des responsables de Sonatrach auraient « facilité » à Hyundai l’obtention du contrat de 600 millions de dollars pour la rénovation de la raffinerie d’Arzew (2008) et à Samsung l’obtention d’un contrat de 1,2 milliard de dollars relatif à la modernisation de la raffinerie de Skikda (2009).