Opep- Le Qatar et L’Iran n’écartent pas que l’accord du 30 novembre 2016 soit reconduit en juin prochain - Maghreb Emergent

Opep- Le Qatar et L’Iran n’écartent pas que l’accord du 30 novembre 2016 soit reconduit en juin prochain

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Pour l’Iran une telle décision mérite, toutefois, d’être mûrement réfléchie au préalable. Ce pays, pour rappel, a dépassé en janvier le quota qui lui avait été attribué au sein de l’Opep le 30 novembre 2016. Il a également annoncé il y a quelques jours sa volonté de relever sa production, dès mars prochain, à 4 millions de barils par jour.

 

L’accord du 30 novembre 2016 relatif à la réduction de la production pétrolière des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait être étendu au-delà du mois de juin prochain, ont admis hier le ministre du pétrole iranien et son homologue qatari, dans des déclarations faites séparément.

Le ministre iranien du pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, cité par l’agence Fars News, a dit s’attendre à ce que l’Opep soit obligée de réduire sa production au-delà de la date limite fixée. « La question mérite d’être étudiée avant que l’organisation ne prenne une décision », a-t-il, toutefois, souligné lors d’une rencontre avec son homologue vénézuélien.

Il y a lieu de rappeler que cet accord au sein de l’Opep, en vigueur depuis janvier dernier, porte sur une réduction de la production des pays membres de 1,2 millions de barils par jour (mbj) pour limiter la production de l’organisation à 32,5 mbj. Plus d’une dizaine de pays non membres de l’Opep, dont un gros producteur comme la Russie, se sont engagés, de leur côté, à réduire leur production de 558.000 par jours. Les effets sur le marché sont patents puisque les prix se sont beaucoup redressés ces dernières semaines.

 

Incertitudes sur les intentions iraniennes

 

Le ministre iranien du Pétrole n’a fait, cependant, aucune allusion aux quantités devant être produites par son pays si l’accord venait à être reconduit. L’Iran avait annoncé il y a quelques jours, rappelons-le, sa volonté d’augmenter sa production de pétrole à 4 millions de barils par jour avant la fin du mois de mars prochain.

En vertu de l’accord conclu le 30 novembre 2016, l’Iran est tenue de limiter sa production à 3,8 mbj. Or, depuis en janvier dernier, ce pays a dépassé le quota qui lui avait été fixé.

 

 

« Le marché est prêt à accueillir plus de pétrole et de gaz de schiste (Al Sada)

 

De son côté, le ministre qatari de l’Energie, Mohammed Al Sada a déclaré hier, lors d’une conférence de presse à Doha, que si le besoin s’en faisait sentir, une reconduction de l’accord serait envisagée. Il a déclaré, néanmoins, que le marché régissait bien à la réduction de l’offre, jugeant « très élevé » le degré d’adhésion à l’accord.

Le responsable qatari, qui est également président de l’Opep, a estimé, par ailleurs, que le marché pétrolier était désormais en mesure de faire face à une plus grande offre en pétrole de schiste en raison de l’évolution positive de la demande : « Le marché accueille peu à peu aussi bien le pétrole de schiste que le gaz de schiste. La demande est bonne. Et avec l’augmentation continue de (cette) demande, je pense que tous les pétroles disponibles (conventionnel et schiste) trouveront leur place (sur le marché). »

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