La semaine dernière, le ministre de l’Energie saoudien avait estimé – ce qui peut être considéré comme un prélude à sa déclaration d’aujourd’hui – que « l’augmentation de la demande, ainsi que le déclin (de la production), équilibreront le marché » et que « les prix reprendront rapidement ».
« A mon avis, il est peu probable qu’on ait besoin de maintenir » la réduction de production au delà de juin 2016, a déclaré aujourd’hui le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al Faleh, en marge d’un forum sur l’énergie à Abu Dhabi,
Cette déclaration, qui annonce probablement une polémique au sein de l’OPEP, vient en écho à la position des Emirats arabes, un autre émirat pétrolier du Golfe pour lequel la prolongation de la réduction de la production de pétrole ne peut être envisagée dès maintenant.
Selon le premier responsable du secteur énergétique saoudien, dont la déclaration a été rapportée par Agence France Presse (AFP), « la demande va reprendre en été et nous voulons nous assurer que le marché sera bien approvisionné et qu’on ne provoquera pas de pénurie ou de pression ».
Pour rappel, afin de stabiliser les cours du brut, qui ont connu dès juin 2014, un véritable effondrement, l’Opep a agi, ces derniers mois, sur deux fronts. Elle a décidé d’une réduction de la production de ses membres, d’un côté, et de l’autre, elle a conclu un accord de réduction de la production avec des producteurs non Opep, à l’instar de la Russie. Les deux accords de réduction de la production de brut ont pris effet au 1er janvier 2017.
L’Arabie saoudite, membre le plus important de l’Opep, aurait produit en janvier 486.000 bpj de moins à 10,058 millions.
La semaine dernière, le ministre de l’Energie saoudien avait déclaré, également depuis Abu Dhabi, que l’Arabie saoudite avait commencé à réduire sa production et que « la réduction dépasse les engagements pris ». Il s’était également montré confiant en la viabilité de l’accord de réduction de la production conclu entre les pays membres de l’Opep, et les pays non membres de l’Opep, notamment la Russie.
Khaled Al Faleh avait notamment estimé – ce qui peut être considéré comme un prélude à sa déclaration d’aujourd’hui – que « l’augmentation de la demande, ainsi que le déclin (de la production), équilibreront le marché » et que « les prix reprendront rapidement ».