Organisation du Mondial 2026: le Maroc trahi par le vote des monarchies Arabes - Maghreb Emergent

Organisation du Mondial 2026: le Maroc trahi par le vote des monarchies Arabes

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Le Maroc a été doublement trahi dans sa quête d’un plébiscite pour l’organisation de la coupe du monde 2026. D’abord par ses partenaires africains et membres de la même fédération, la CAF et surtout par l’implacable votre contre lui de la majorité des monarchies et pays arabes d’Asie.

 

Onze pays de la Confédération Africaine de Football ont tourné le dos au Maroc en soutenant la candidature du trio Canada-Etats-Unis-Mexique. L’Afrique du Sud, la Sierra Leone, la Namibie, le Mozambique, la Guinée, le Leshoto, le Libéria, le Benin, le Zimbabwe, le Botswana et le Cap Vert, ont voté pour le trio Nord Américain et n’ont pas respecté la solidarité à l’intérieur de la Confédération africaine. L’ensemble des pays arabes d’Afrique du Nord, les deux Soudans, l’Egypte, la Libye, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie ont été solidaires du Maroc. Les pays arabes restants, parmi les quels les alliés traditionnels du Maroc comme l’Arabie Saoudite, le Koweit, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, l’Irak, le Liban et Bahraïn ont voté pour les Etats-Unis. Seuls, le Yémen, la Syrie,le Qatar, le Sultanat d’Oman et la Palestine se sont rangé derrière le Maroc.

Comment expliquer ce choix ?

Dur de parler de solidarité obligatoire à l’intérieur de la fédération Asiatique dans la mesure où de nombreux pays non arabes ne se sont pas alignés sur la décision de la majorité. Reste l’hypothèse géopolitique ou celle de l’inféodation aux Etats-Unis. On la devine en voyant le degrés de dépendance de pays comme la Jordanie, l’Irak ou le Liban de l’aide sécuritaire américaine, les autres monarchies du Golfe étant depuis plusieurs mois dans une offensive de charme envers l’administration Trump.

Il est vrai que le Trio Nord Américain partait gagnant dès le départ, avec la promesse clé de faire de cette joute sportive l’événement sportif le plus lucratif de l’histoire , avec 14 milliards de dollars de revenus, dont 5 pour la FIFA. Le Maroc quant à lui misait sur des atouts autres que purement financiers comme  : « la ferveur autour du football dans le pays et sur le continent, la proximité » à la fois du chaudron européen et à l’intérieur du royaume avec des villes hôtes « ramassées » dans un rayon de 550 km, ou encore des « stades modulaires ».

Et pourtant la configuration inédite d’une candidature en Trio avait un sérieux désavantage, celui de l’équité. Dans ce cas précis , les deux équipes jouant le dernier match de groupe sauront exactement quels résultats leur suffiront pour se qualifier aux seizièmes de finale. Quand un même résultat les qualifie toutes les deux, elles peuvent refaire le coup du match de la honte et s’arranger, ou simplement se satisfaire toutes les deux d’un score en cours de match. En instillant le doute sur la sincérité de l’effort et la réalité des résultats, le risque de collusion, que les équipes s’arrangent ou pas, peut gravement nuire à la réputation de la Coupe du monde.

Le Maroc quatre fois candidat malheureux à l’organisation du Mondial (1994, 1998, 2006 et 2010), a cru jusqu’au bout en ses chances de devenir le second pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir la Coupe du Monde. Il bénéficiait du soutien de nombreux pays européens – dont la France et la Belgique– et africains, à l’appel du président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad. Au final ce sont seulement 65 pays qui ont été séduit par sa candidature contre 135 pour celle du pool Canada-Etats-Unis-Mexique.

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