Le ministre de l’Enseignement supérieur compte présenter prochainement « un texte de loi » qui permettra d’institutionnaliser la relation entre l’université et l’entreprise.
La problématique de manque de communication et de liens entre l’université et l’entreprise est posée encore une fois lors de la rencontre « De l’université au monde du travail », organisée ce dimanche à Alger, par le Bureau International du Travail, agence spécialisée de l’Organisation des Nations Unies.
Sur ce sujet, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a estimé qu’ aujourd’hui, il existe un fossé entre l’université et l’entreprise. Selon lui, il est nécessaire de créer une passerelle entre le monde de l’université et celui de l’emploi, et ce, en orientant dès le cursus universitaire les étudiants vers le monde de travail. « Il faut agir rapidement et dépasser les clivages entre les universitaires et les chefs d’entreprises », a appelé Abdelmadjid Sidi Said qui a annoncé la tenue prochaine d' »une rencontre spéciale à la problématique université/entreprise ». Selon lui, cette rencontre sera proposée lors la 20eme tripartite qui se tiendra prochainement.
Le SG de l’UGTA a, en outre, déploré la situation des diplômés universitaires, affirmant qu’au niveau de la cellule Emploi au sein de son organisation, 75% des demandes de d’emploi émanent des diplômés universitaires.
Sur ce point, le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Noreddine Khouali a souligné que la difficulté majeure que rencontre le secteur, à savoir l’absence du » cadrage juridique ». Ainsi, l’intervenant a annoncé que le ministre de l’Enseignement supérieur compte présenter prochainement « un texte de loi » qui permettra d’institutionnaliser la relation entre l’université et l’entreprise.
Des réformes pour renforcer les liens université-entreprise
Il est nécessaire, estime-t-il, de mener des actions concrètes notamment en ce qui concerne le nombre de formations mises en place par le ministère. « Nous avons ramené le nombre de formation de 6000 à 800 permettant ainsi plus de visibilité », a-t-il dit. Ces réformes visent notamment la création des liens forts entre l’université et le monde du Travail.
A noter que le projet en question a été mis en œuvre depuis septembre 2016 en partenariat avec les institutions algériennes en vue d’accroître l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés universitaires. Le projet, financé sur 31 mois par le Royaume-Uni, est actuellement mis en œuvre dans trois wilayas pilotes à savoir Tlemcen, Bejaia et Biskra avec trois objectifs.
Il s’agit notamment du renforcement des aptitudes des étudiants en techniques de recherche d’emploi et d’entrepreneuriat, de l’amélioration de l’adéquation des formations avec l’exigence du monde de travail et aussi du renforcement des capacités des structures institutionnelles concernées par l’insertion professionnelle des jeunes.