Pour Toufik Lerari, invité hier de Radio M, Jil’FCE, nouvelle section du Forum des chefs d’entreprises, ne vise pas à regrouper les « success stories » du jeune patronat algérien. La seule condition pour devenir membre de l’association, a-t-il rappelé, « est d’être entrepreneur, d’avoir moins de 40 ans et de payer une cotisation de 20.000 dinars. »
Toufik Lerari, cofondateur d’Allégorie, le premier groupe algérien de conseil en communication créé en 2010, cherche à lutter contre la sinistrose ambiante « Quand on suit les médias, on a l’impression qu’on est chaque jour au bord du précipice », affirme le jeune entrepreneur algérien de 38 ans qui était mercredi l’invité de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent.
L’un des objectifs de Toufik Lerari est de « recréer du sens du collectif et de la confiance en nous ». C’est en particulier pour cette raison et « pas seulement pour valoriser des réussites individuelles » qu’il est à l’origine de la création de la conférence Fikra. Soutenu par des sponsors comme Djezzy, Renault et le Forum des chefs d’entreprises (FCE), Fikra ambitionne, depuis 3 ans déjà, de valoriser le potentiel de l’Algérie, de changer l’image du pays et d’encourager la création de richesses. La prochaine édition, prévue dans quelques mois, sera, d’ailleurs, significativement placée sous le signe de l’« intelligence collective », a révélé le patron d’Allégorie sur les ondes de Radio M.
Toufik Lerari : « Jil FCE n’est pas un groupe élitiste »
A propos de la création récente de Jil’FCE, dont il assure la présidence, Toufik Lerari assure que cette nouvelle section du FCE « n’a rien d’élitiste » et ne vise pas à regrouper les « success stories » du jeune patronat algérien. Sa principale ambition, selon lui, est de mobiliser la nouvelle génération d’entrepreneurs : « La seule condition pour devenir membre de l’association est d’être entrepreneur, d’avoir moins de 40 ans et de payer une cotisation de 20.000 dinars. »
Le patron d’Allégorie souhaite « rassembler toutes celles et ceux qui bravent les difficultés, prennent des risques et gardent espoir ». Selon son président, Jil’FCE devrait regrouper près de 300 membres d’ici la fin de l’année et concrétiser la démarche de démocratisation et d’ouverture affichée par la nouvelle direction du FCE.
Rappelant que le Forum des chefs d’entreprises s’est engagé à créer un fonds d’investissement d’un montant d’un milliard de dinars pour financer les projets des jeunes entrepreneurs, Toufik Lerari assure que le « passage du stade de « très petite entreprise » à celui de PME « constitue, pour la nouvelle structure qu’il anime, une préoccupation majeure . Le problème essentiel rencontré par les jeunes entrepreneurs algériens dans ce cas de figure, estime-t-il, est un « besoin de financement pas du tout faramineux ». « Quelquefois ça ne dépasse pas 1 million de dinars, C’est de l’amorçage, un besoin pour lequel on a déjà créé beaucoup de fonds spécifiques dans les pays voisins », souligne le président de Jil FCE qui veut aussi que la nouvelle structure apporte un « soutien opérationnel aux jeunes entrepreneurs en favorisant les interconnexions et en partageant les expériences ».