Depuis que l’État a interdit l’importation des légumes secs par les opérateurs privés, une grosse pénurie est apparue sur le marché. Face à cette situation, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), chargé exclusivement de fournir ce produit, s’est retrouvé forcé à confier la distribution aux grossistes privés, qui activent généralement sur un circuit informel.
Selon directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Samy Kolli, il a été décidé d’impliquer de nouveau les réseaux des grossistes des principales places commerciales, à savoir : « Sétif (1012 grossistes), Semmar et Jolie-Vue (401), Chelghoum Laïd (59) et Mascara (47) ».
Le responsable du ministère a avoué, lors de son passage lundi, sur les ondes de la radio nationale, que « des dysfonctionnements dans la distribution du produit se sont posés, car ce n’est pas le métier de l’OAIC, qui fait malgré tout un effort avec son réseau de 538 points de vente ».
L’informel, un réseau bien rôdé
Bien que l’Office des céréales ait assuré, dans un communiqué, « la disponibilité de quantités considérables de légumes secs et de riz, à travers son réseau de distribution au niveau national », les étals du commerce destinés aux légumes secs sont quasiment vides.
Le consommateur algérien peine à trouver un kilo de haricot ou de pois chiche, alors que ces produits étaient disponibles en quantité, toute l’année.
Le circuit de la distribution alimentaire en Algérie, est un réseau bien huilé, qui domine tout le marché national avec de gros capitaux qui échappent au contrôle de l’État. La majorité de la marchandise ce vent sans facturation, ce qui fait perdre à l’État une fiscalité importante.
Il est clair qu’avec la pénurie de ces produits de première nécessité sur le marché national, les pouvoirs publics se sont rendu à l’évidence qu’il n’y a pas de solutions en dehors du circuit informel du marché alimentaire.