Le manque de certains médicaments sur le marché a été évoqué par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, lors de son passage à la radio nationale.
Selon le ministre, qui refuse le terme « pénurie », cette « pression » sur certains produits est due à « certains distributeurs, appartenant au lobby de l’importation du médicament, qui ont pratiqué une rétention ». Cette conclusion fait suite à « l’enquête diligentée par les services du ministère et des brigades mixtes à ce sujet », a-t-il souligné.
Pour Benbahmed, en période de pandémie, il est tout à fait normal qu’il y ait pression sur certains produits entrant dans le traitement du Covid. Cependant, il annonce que « des sanctions ont été prononcées et des fermetures ont été notifiées à certains distributeurs de médicaments ».
Selon le ministre, « mise à part la forte demande sur les médicaments par ces temps de pandémie, rien d’autre ne justifie a priori un quelconque manque, puisque tous ceux entrant dans le protocole de traitement du Covid-19 sont produits localement, y compris le Lovenox, les tests et aussi le vaccin ».
Un nouveau cahier des charges pour les distributeurs
Poursuivant ses accusations, Benbahmed affirme que son département « se bat contre le lobby qui se trouve dans la chaine de distribution, pour faire baisser la facture des importations ». À ce propos, le ministre annonce un nouveau cahier des charges concernant les distributeurs de médicaments, qui « sera prêt dans les quelques jours à venir ».
« L’ensemble des distributeurs seront ré-agrées avant fin févier, en vue de séparer le bon grain de l’ivraie », a -t-il précisé.
Rappelons que depuis la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique en juillet 2020, Benbahmed s’est fixé l’objectif de faire baisser la facture d’importation de médicaments. Cette politique a économisé à la caisse de l’Etat 800 millions d’euros en 2021, alors qu’un manque de certains médicaments est signalé sur le marché, faisant souffrir en particulier les cancéreux.