La contamination par le virus de la Covid-19, par le personnel soignant, n’est pas « un accident de travail, ni une maladie professionnelle. C’est ce que stipule une notre de service, du ministère de la santé, adressée le 12 août dernier, aux établissements de santé publique de Tougourt, dans la wilaya de Ouargla.
La note, émanant des services du ministère de la santé et de la réforme hospitalière, portant objet de la « situation des personnels atteint par le Virus Covid-19 », indique que « selon les correspondances 910/2020 et 902/2020 de la Caisse nationale des assurance sociales (CNAS) », informe l’ensemble du personnel des établissements de santé de la circonscription administrative de Tougourt que « être contaminé au virus Covid-19, ne peut être considéré ni comme un accident de travail, ni une maladie professionnelle ».
La notre précise également que que les « congés octroyés par les personnels soignants atteint par la covid-19 sont considérés comme des congés de maladie, avec présentation d’un certificat médical d’arrêt de travail ».
Contacté par Maghreb Emergent, pour en savoir plus sur le sujet, le président du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), Lyes Merabet nous a fait savoir que « son syndicat avait saisi, en mars dernier, le président de la république et le premier ministère pour inscrire « la contamination à la Covid-19 comme une maladie professionnelle ». D’ailleurs « les médecins n’ont pas droit à un congé spécial ».
Notant aussi que ce sujet avait été évoqué lors d’un conseil des ministres. Par contre, Lyes Merabet a souligné à cet effet que « le ministère de la santé avait transmis une demande, au mois de juillet dernier, auprès du ministère du travail et de la sécurité sociale pour inscrire la contamination à la Covid-19 comme une maladie professionnelle ». Pour l’instant, « rien n’a été fait « , regrette-t-il.
Lyes Merabet a souligné que « dans la plus part des pays (en Europe, Amérique et Asie) ont inscrit la Covid-19 comme une maladie professionnelle et même certains pays l’ont considérée comme un accident de travail ». « Nous nous posons plein de questions sur la lenteur de procédure quant à la prise en charge, psychologique et financier du personnel soignant », ajoute-t-il.
Le problème majeur
Selon le président du SNPSP, le problème majeur qui se pose actuellement c’est « le manque des moyens de protection pour le personnel soignant. Ce manque de moyens de protection explique aussi, selon Lyes Merabet, que le « virus continue d’atteindre le personnel ».
Le 21 juillet dernier, Quatre syndicats du secteur de la santé en Algérie, ont exprimé leur ras-le-bol d’une « gestion bureaucratique de la crise de la Covid-19 par les pouvoir publique en Algérie« . Les syndicat ont fait savoir que « plus de 3500 du personnel du corps médical ont été atteint par le virus dans le cadre de leur travail », mais aussi « plus d’une cinquantaine a avoir succombé face au virus », jusqu’au début du mois d’août ».