Selon le ministre russe de l’Energie, cité par Reuters, si accord il y avait à Doha, le rééquilibrage du marché mondial serait avancé de trois à six mois. Selon lui, le prix du baril de pétrole pourrait atteindre 50 dollars d’ici fin 2016 et à 60-65 en 2017-2018.
Des discussions portant sur un gel de la production pétrolière ont eu lieu hier, mardi, entre le ministre de l’Energie russe, Alexander Novak, et le ministre du Pétrole saoudien, Ali al-Naïmi. C’est ce que rapporte Reuters, citant les déclarations d’une porte-parole du ministre russe.
Le responsable russe, indique encore l’agence de presse, n’a pas donné de précisions sur la teneur de ces discussions ni sur leur issue.
Cette information recoupe une autre, diffusée hier par l’agence de presse russe Interfax citant une « source diplomatique au Qatar » et évoquant un accord russo-saoudien sur le principe de gel de la production pétrolière des deux pays.
La rencontre des deux ministres, représentant chacun un des plus grands producteurs mondiaux de brut, a eu lieu cinq jours avant la rencontre prévue à Doha, capitale du Qatar, entre les producteurs OPEP et non-OPEP en vue de trouver une solution commune à l’effondrement du marché pétrolier depuis juin 2014.
Selon le ministre russe de l’Energie, cité par Reuters, si accord il y a à Doha dans quelques jours, le rééquilibrage du marché international du pétrole sera avancé de trois à six mois. Le prix du baril de pétrole, a-t-il prédit, pourra alors atteindre 50 dollars d’ici fin 2016 et à 60-65 en 2017-2018.
Optimisme des société de négoce pétrolier à Genève
Les pronostics d’Alexander Novak font écho aux déclarations, tout aussi optimistes, de dirigeants de firmes internationales spécialisées dans le commerce et le transport de pétrole, réunis hier à Lausanne, en Suisse.
Ces dirigeants, qui se sont retrouvés au Commodities Global Summit organisé par le quotidien britannique Financial Times, estiment que la tendance des cours pétroliers, et bien qu’ils puissent rester encore volatiles, est à la hausse. « On anticipe une reprise à 50 dollars le baril et plus l’année prochaine », a déclaré à la Radio et Télévision Suisse (RTS), l’un d’eux, Marco Dunand, directeur de la société de négoce pétrolier helvétique Mercuria.
De son côté Jeremy Weir, le directeur de Trafigura, société de transport de matières premières basée aux Pays-Bas, a indiqué à RTS, que « sauf événement catastrophique imprévisible, la demande dépassera l’offre d’ici la fin de l’année ». Quant à Torbjörn Törnqvist, le directeur de Gunvor, société de commerce d’énergie basée également aux Pays-Bas, il a jugé que les producteurs avaient besoin d’un baril à 100 dollars, non sans faire remarquer que « les prix bas de ces dernières années ont stimulé l’innovation et la compétitivité ».