Aucune proposition de modification radicale des termes de l’accord OPEP+ de baisse de la production du pétrole n’est actuellement à l’étude dans un contexte d’équilibre du marché pétrolier, a affirmé jeudi le ministre russe de l’Énergie, Alexander Novak.
«Personne ne propose des mouvements brusques ou de propositions supplémentaires dans un contexte d’équilibre du marché. Nous suivons le calendrier conformément au plan et il est vrai que notre planification à long terme nous permet de dire que les bonnes décisions ont été prises et qu’aujourd’hui le marché est plus ou moins stable » a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse concernant la tenue du comité de suivi de l’accord OPEP+ la semaine prochaine.
Il a souligné, dans ce sens, que cette réunion ne devrait pas comporter une décision radicale, tout en tenant à réévaluer la mise en œuvre de l’accord en juillet et à confirmer que de nouveaux quotas plus assouplis sont entrés en vigueur en août et que tous les pays et les entreprises s’y conforment.
L’accord OPEP+ de baisse de production pétrolière est entré en vigueur en mai dernier, et prévoyait notamment la baisse de la production pétrolière mondiale de 9,7 millions de barils par jour jusqu’à juillet, puis de 7,7 millions de barils par jour à partir d’août.
Pour la Russie, la baisse de la production de pétrole entre mai et juin en vertu de l’accord a atteint 2,5 millions de barils, tandis qu’elle pourra augmenter de 0,5 millions de barils/jour en août.
Le précédent accord OPEP+ s’était effondré le 6 mars dernier, provoquant dès le 9 mars une chute de 35% des prix mondiaux de pétrole et atteignant un solde négatif en avril, jusqu’à l’atteinte d’un consensus en mai pour un nouvel accord de baisse de la production dans le contexte de la pandémie de coronavirus.