Les deux banques américaines, « Goldman Sachs » et « JP Morgan Chase », prédisent la possibilité de voir les cours du pétrole atteindre « sporadiquement les 100 dollars », selon le site OilPrice.
Cet optimisme affiché par ces deux banques, s’appui sur un retour progressif à la normal de l’activité économique dans le monde et l’intensification des campagnes de vaccination contre le Covid-19.
Par ailleurs, cette estimation repose sur une demande pétrolière qui augmente de 1,4 million de barils par jour, après avoir chuté de 10 millions de barils journaliers en 2020, en raison de la pandémie du coronavirus, qui a paralysé l’économie mondiale.
« Nous allons manquer de pétrole avant de ne plus en avoir besoin dans les années à venir », estiment les analystes de JPMorgan, en ajoutant ; « Nous pourrions voir le pétrole atteindre, voire dépasser, 100 dollars le baril. »
Selon Goldman Sachs, le plan de relance de l’économie américaine, comprenant des chèques destinés aux catégories les plus modestes de la population, va créer « une consommation significative et intensive de brut ».
Ils expliquent que ces catégories de la population ne roulent pas en voitures électriques mais en voitures avec moteur à combustion. « Ce type de stimulus visant les revenus des classes moyennes et inférieures, crée une consommation importante et intensive en produits de base, car ils ont une propension beaucoup plus élevée à consommer », ont-ils expliqué.
Mais cet optimisme sur le retour d’un baril à 100 dollars, n’est pas partagé par tous. Le spécialiste Arjun Murti, qui avait prédit le dernier « supercycle » du pétrole entre 2008 et 2014, a estimé pour sa part que les prédictions actuelles sont « prématurées », bien que possibles.
Selon lui, il y a encore des obstacles à franchir, mais beaucoup de choses seront décidées par la force de la demande. « Dans ce contexte, une hausse de la demande pétrolière de l’ordre d’un demi-million de barils journaliers ne saurait permettre l’avènement à nouveau d’un baril à 100 dollars », a-t-il conclu.
Pour rappel, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a culminé à 71,38 dollars en cours de séance asiatique, à son plus haut depuis le 8 janvier 2020. Il s’est ensuite replié pour terminer en retrait de 1,61% ou 1,12 dollar à 68,24 dollars par rapport à la clôture de vendredi.
Malgré ces replis, les cours de l’or noir évoluent à des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie de Covid-19.