Depuis le mois de mars, au moins 71 VLCC (très grand pétrolier transporteur de brut) ont été réservés avec une option de stockage de brut. En mai, quelque 23 Mtpl était chargés sur des VLCC à cet usage, ce qui équivaut à environ 9 % de la flotte actuelle des super tankers, a indiqué Maritime Strategies International (MSI).
« Le stockage flottant, stimulé par la faiblesse des prix du pétrole et les contrats à terme, a dominé l’offre jusqu’à présent et continuera à le faire pendant le reste de l’année et jusqu’en 2021 », explique le cabinet londonien.
Selon le journal de la Marine marchande, ces navires ne seraient pas les seuls concernés puisque, «depuis mars, 30 suezmax (des pétroliers qui transportent 1 million de barils de brut) et 25 aframax (pétroliers dont le port en lourd est compris entre 80 000 tonnes et 120 000 tonnes) ont aussi été réservés à ce effet, soit 8,7 % et 9,4 % de leurs flottes respectives.»
Par ailleurs, MSI évoque un effet durable vis-à-vis de la dynamique actuelle. l’analyste estime que « le stockage flottant va atteindre en ce mois de juillet un pic, à 25 Mtpl pour les premiers et 31 Mtpl pour les seconds, avant de retomber à 10 et 11 Mtpl respectivement d’ici la fin de l’année ».
Enfin, MSI soutient que l’équation entre le prolongement de la pandémie Covid-19 et le maintien des coupes de production décidées par les cartels, conditionnera le marché des tankers en 2020, estimant que la demande de pétrole interviendra en fin d’année.
« Certains analystes considèrent que si le virus reprend son cours de contamination, la réduction de la demande prolongerait la période de stockage flottant et limiterait le déstockage, immobilisant davantage les pétroliers.» Rapporte le journal de la Marine marchande.