La production de pétrole de l’Opep a touché en mai un creux de vingt ans à la faveur d’une réduction des extractions de brut de l’Arabie saoudite et d’autres membres du cartel, montre une enquête de Reuters.
L’Organisation des 13 pays exportateurs de pétrole a pompé en moyenne 24,77 millions de barils par jour (bpj) ce mois-ci, soit une baisse de 5,91 millions de bpj par rapport au niveau d’avril, qui a été révisé.
En avril dernier, pour enrayer la baisse des cours de l’or noir tombé à 16 dollars le baril, l’Opep, la Russie et d’autres pays producteurs de premier plan se sont entendus pour réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour à compter du 1er mai et pour deux mois, soit près de 10% de la demande mondiale, dans le cadre d’un accord jugé historique.
« L’Opep a réalisé un démarrage en trombe en mai grâce à sa dernière baisse de production, réduisant l’offre de cinq millions de bpj par rapport à avril », a souligné pour Reuters Daniel Gerber, directeur général de Petro-Logistics, un cabinet spécialisé dans le suivi de l’offre de pétrole.
« Le respect de l’accord (de réduction) est cependant loin d’être parfait », a-t-il toutefois noté, observant que certains pays n’ont pas réussi à réduire leur niveau de production car l’accord a été signé moins de quatre semaines avant son entrée en vigueur.
Le Nigeria et l’Irak ont par exemple affiché un taux de conformité à l’accord de seulement 38% et 19% respectivement, bien loin du niveau enregistré par l’Arabie saoudite (96%), des Emirats arabes unis (93%) et du Koweit (72%).