« Tout porte à croire que l’accord sera reconduit vers la fin de l’année 2018 et qu’aucune décision ne sera prise, dans ce sens, à la réunion de l’Opep de novembre prochain », indiquent des sources citées par Reuters qui précisent qu’une telle décision sera prise en fonction de la situation du marché.
Selon l’agence de presse Reuters, trois sources au sein de l’Opep (Organisation des pays producteurs de pétrole) s’attendent à une prolongation de neuf mois de l’accord pétrolier conclu par les membres de l’Opep et leurs partenaires au moment. Une quatrième source évoque une prolongation de six à neuf mois.
L’accord actuellement en vigueur, qui prévoit une réduction de 1,8 million de barils par jour, expire, notons-le, au mois de mars prochain
Si la possibilité d’une prolongation est évoquée par les membres de l’Opep et leurs partenaires depuis plusieurs mois, il n’est pas sûr, en revanche, que son coup d’envoi soit donné dès le mois de mars prochain. Les sources citées par Reuters estiment que l’accord pourrait être prolongé après une interruption de quelques mois.
Une sensible amélioration du marché
« Tout porte à croire que l’accord sera reconduit vers la fin de l’année 2018 et qu’aucune décision ne sera prise, dans ce sens, à la réunion de l’Opep de novembre prochain », ajoutent les mêmes sources qui précisent qu’une telle décision sera prise en fonction de la situation du marché. Or, certains indicateurs font déjà croire à une amélioration de la situation durant les quelques mois à venir, une amélioration qui s’explique par la réduction de stocks mondiaux, notamment.
Les derniers rapports de l’Opep et de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) prévoient un rééquilibrage du marché dans les mois à venir. Un rééquilibrage qui n’empêche pas les pays producteurs d’envisager une nouvelle prolongation, en vue de maintenir l’équilibre le plus longtemps possible.
Vers un rééquilibrage du marché sans hausse des prix
Dans son rapport mensuel rendu public le 12 octobre dernier, l’AIE prévoit, pour l’année prochaine, un rééquilibrage relatif du marché pétrolier sans s’attendre, pour autant, à une augmentation significative des prix du brut. Elle s’attend à une hausse de la consommation de 1,6 million de barils par jours (mbj) cette année et de 1,4 mbj en 2018. Elle rappelle que la production de l’OPEP a reculé de 400.000 barils par jour (bj) en septembre 2017 à 32,65 mbj mais que l’exploitation mondiale a progressé de 90.000 bj à 97,5 mbj compte tenu de la hausse de la production hors-OPEP, notamment celle des producteurs de schiste américains.
Au total, indique l’agence, la production des pays non-OPE devrait augmenter de 0,7 mbj cette année et de 1,5 mbj en 2018.
La veille de la publication du rapport mensuel optimiste de l’AIE, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, avait déclaré que le marché pétrolier était « en train de se rééquilibrer rapidement » et que l’excédent de produits raffinés avait « presque entièrement été écoulé ».