Les prix du pétrole continuent leur hausse entamée il y a quelques semaines. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, vient de franchir la barre des 120 dollars.
Ce lundi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’est affiché à 120,14 dollars, seuil qu’il n’avait pas dépassé depuis fin mars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a atteint les 115,78 dollars.
Selon les analystes, cette hausse est due à un possible accord de l’UE visant à interdire les importations de pétrole russe cette semaine. Le président ukrainien doit s’adresser lundi aux dirigeants des pays membres de l’Union Européenne, réunis en sommet Bruxelles. De nouvelles sanctions contre Moscou sont au menu de cette réunion des Vingt-Sept.
Les représentants ont examiné dimanche une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc clé pour la Hongrie d’un embargo progressif de l’UE sur le pétrole russe, afin de tenter de lever le blocage sur leur sixième paquet de sanctions contre Moscou.
Mais les Européens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une interdiction de l’énergie russe, car la Hongrie, qui dépend particulièrement des hydrocarbures russes, continue de refuser de se détourner du pétrole de son fournisseur.
Concernant le front de l’offre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se réunira cette semaine, sans un espoir de voir les pays de l’Organisation annoncer quoi que ce soit qui puisse soulager le marché.
Aussi, la faiblesse du dollar américain contribue également à soutenir le marché, qui, « après une forte hausse, a fait une pause pour respirer, rendant le pétrole moins cher pour les importateurs », affirment les analystes. « Pour l’instant, les inquiétudes concernant le ralentissement de la demande sont reléguées au second plan, en particulier à l’approche de la haute saison de la circulation automobile aux États-Unis », commentent les analystes.