Les prix du pétrole continuent de chuter par les inquiétudes liées à l’épidémie de coronavirus apparue en Chine.
Le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, a reculé de 13 cents, ou 0,2%, pour clôturer à 58,16 dollars, son plus bas niveau depuis octobre, et bien loin des 68,91 dollars atteints début janvier.
Il a perdu sur un mois 11,9%, enregistrant ainsi sa plus importante baisse depuis novembre 2018.
Les investisseurs redoutent les conséquences de l’épidémie de pneumonie virale apparue en décembre à Wuhan, au centre de la Chine, avant de se propager dans le pays puis à l’étranger.
Selon les analystes, l’ampleur des mesures de quarantaine imposées par les autorités chinoises ainsi que la suspension par de nombreuses compagnies aériennes de leurs liaisons avec le pays, « posent un risque économique majeur » pour la Chine et l’ensemble de l’économie mondiale, ainsi que « pour la demande en pétrole ».
Les experts estiment que la demande chinoise de pétrole pourrait diminuer de 250.000 barils par jour au premier trimestre. En prenant en compte les autres pays, la demande mondiale sur la même période pourrait être amputée de 500.000 barils par jour.
Dans ce contexte, les marchés se font de plus en plus l’écho de la possibilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires se réunissent plus tôt que prévu pour tenter d’ajuster au mieux et au plus vite leur production afin de soutenir les prix de l’or noir.