D’après le ministre irakien de l’Energie la production irakienne « officielle » est inférieure à la limite fixée.
« L’Irak fait désormais plus qu’il n’en faut pour rééquilibrer le marché pétrolier et respecter l’accord de réduction de la production en vigueur depuis janvier dernier ». C’est en substance ce qu’a déclaré vendredi, à Moscou, le ministre irakien de l’Energie, Jabbar Al-Luaibai.
Le ministre irakien s’est appuyé sur les derniers chiffres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) pour démontrer la bonne foi de son pays, classé jusqu’ici dans la case des nations ayant le moins respecté leurs engagements dans le cadre de l’accord pétrolier.
M. Al-Luaibai a déclaré à la presse russe que la production de l’Irak était de 4, 32 millions de barils par jour alors que la limite fixée à ce pays est de 4, 35 millions de barils par jour.
Le ministre irakien a tenu à préciser, d’autre part, qu’il existe une véritable confusion en Irak concernant les statistiques de la production pétrolière en raison du flou qui entoure la production de la région autonome du Kurdistan. Il a clairement pointé l’opacité dont fait preuve le gouvernement de cette région, laissant entendre que le statut de pays indiscipliné a été donné à son pays à cause justement du manque de communication des autorités locales kurdes.
Lors des dernières réunions de l’Opep et de ses partenaires, l’Irak comme d’autre pays d’ailleurs, a été sommée de respecter ses engagements envers l’accord de réduction de la production pétrolière. Cet appel a été d’autant plus pressant que la production des membres de l’Opep a particulièrement augmenté au cours du mois de juillet.
L’accord de réduction de la production pétrolière devra s’étaler jusqu’au mois de mars 2018. Signé par l’Opep et ses partenaires menés par la Russie, il prévoit une réduction de la production de l’ordre de 1,8 million de barils par jour.